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Les femmes africaines à l’honneur

Avec toute une série de manifestations, rassemblements, réunions, célébrations, officiels ou pas : les femmes du continent comptent bien se faire entendre en ce 8-Mars, journée internationale des droits des femmes. Exemple en RDC, pointe le site d’information Actualité CD, avec le mouvement RSLF, Rien sans les femmes. « Ce 8 mars, nous sommes en lutte, s’exclament les adhérentes de ce mouvement. Nous descendrons dans la rue, vêtues de noir, aux côtés des hommes épris d’égalité, de justice, de démocratie et de paix. Nous marcherons, non pas en silence, mais en faisant un bruit assourdissant en frappant sur nos casseroles. Nous nous ferons entendre car le changement de paradigme ne se produira pas sans la moitié de la population ! »

Vers une meilleure représentation dans le monde politique ?

Les femmes représentent la moitié de la population, certes, et même un peu plus, mais elles sont sous-représentées dans la vie publique…

C’est le cas notamment en Côte d’Ivoire. Florence Tanoh, directrice du genre et de l’équité au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, fait les comptes dans les colonnes du quotidien L’Intelligent : « en Côte d’Ivoire, dit-elle, on a seulement 16 femmes maires sur 201, 32 femmes députés sur 250 et 7 femmes dans le gouvernement. » Malgré tout, note encore Florence Tanoh, « d’énormes progrès ont été réalisés en Côte d’Ivoire en matière de Droits des femmes. Notamment, au niveau de la scolarisation de la jeune fille, ou encore de l’amélioration du statut de la femme dans le couple. »

Mais pour ce qui est de la représentativité des femmes dans la vie publique, ça coince encore… Un parti politique doit avoir 30% de femmes sur ses listes de candidats. On est encore loin de ce chiffre…

Déplacées et sans ressources

Au Burkina Faso, le site d’information WakatSéra est allé à la rencontre de trois femmes, trois déplacées, à Pazani, au nord de Ouagadougou… Trois femmes qui, comme des milliers d’autres au Burkina, ne sont pas à la fête, loin de là. Chassées de leurs terres, ayant perdu leurs époux, elles survivent en tamisant de la terre pour produire du sable. « Nous ne connaissons pas cette fête du 8-Mars, affirme l’une d’entre elles. Nous peinons à manger et c’est cela qui nous préoccupe le plus. Nous n’avons ni vrai travail, ni argent et donc pas de fête », ajoute-t-elle. 

D’ailleurs, cette année, rien d’officiel n’a été organisé au Burkina Faso pour cette Journée internationale des droits des femmes. C’est ce que relève le quotidien Le Pays  : « les autorités, visiblement, ont d’autres chats à fouetter, commente le journal. Elles n’ont même pas fait imprimer un pagne officiel comme cela se faisait les années précédentes. Elle est donc révolue, l’époque où le 8-Mars donnait lieu à des bombances. » Ce qui est compréhensible, pointe Le Pays. En effet, affirme-t-il, « le contexte ne s’y prête pas. Le plus urgent actuellement, c’est de mobiliser toutes les intelligences pour la libération de notre pays menacé dans son existence par les groupes armés terroristes. »

Un jour par an…

Enfin, WalfQuotidien au Sénégal pointe cette initiative de certains maris d’inverser les rôles en ce 8-Mars… « Certains en effet sont dans la cuisine, font la lessive et s’occupent de la propreté de la cour de la maison quand madame rigole avec ses amies. (…) Ce 8-Mars est l’occasion pour les hommes de rendre hommage à leurs épouses, relève WalfQuotidien, en prenant donc leur place… ne serait-ce qu’une journée dans l’année… »

Tout est dit…