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Rapport Cour des comptes : La position ferme de Boubacar Camara

Le chef de l’État avait vendu la bonne gouvernance aux Sénégalais. D’ailleurs, c’était une forte demande, en 2022. Il lui fallait donc prendre des mesures extrêmement importantes. D’abord, la Cour des comptes, la Crei, l’Ofnac, etc.  Depuis 2013, le discours change et la pratique prend le dessus, scandale après scandale. Aujourd’hui, les rapports dorment à l’Ofnac, la Crei n’est actionnée que pour traquer des adversaires politiques. L’avis est de Boubacar Camara Kamâh, Président du mouvement Jengu et leader de la coalition Tabax. 

Il était l’invité de l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio.  Monsieur Camara a été interpellé sur le rapport de la Cour des comptes, sur la gestion du fonds Force Covid-19 et de l’Inspection générale d’État (IGE). L’invité de Mamoudou Ibra Kane pense que le fait que le Premier ministre ait  assuré que le rapport de la Cour des comptes connaîtra une suite n’est pas significatif.

«On ne demande pas au Premier ministre son avis. La Cour des comptes est organisée par une loi organique qui dit comment il faut faire. Donc ça, c’est de la gesticulation pour justifier. Ce qui doit être fait sera fait. Ce qui n’aurait pas dû être fait c’est ça qui est important. C’est moi qui ai proposé les 1 000 milliards et j’avais proposé qu’on les finance comme on avait fait avec le  plan Takkal, en faisant un réajustement budgétaire»,  dit-il.  C’est d’ailleurs pour cela qu’il se dit choqué quand il voit le gouvernement faire une dérogation sur le Code des marchés, sur les règles générales de la comptabilité publique.

  Selon lui, «ce comité n’a jamais fonctionné. Aussi, pour ouvrir un compte qui doit recevoir des deniers, il faut une autorisation du ministère des Finances. Et le ministère transfère des fonds vers ces comptes qui sont irrégulièrement ouverts. Ces comptes sont gérés par des gestionnaires qui ne doivent pas toucher l’argent public».  

Après ce rapport, la justice doit prendre ses responsabilités dans cette affaire. Parce que c’est le président de la République et le ministère des Finances qui ont rendu possible cette façon de gérer». Concernant le rapport de l’IGE qui aurait épinglé Aminata Touré, comment peut-on parler d’un rapport dans un journal, alors qu’il n’a pas été déclassifié, se demande-t-il.