RAC 2022 : Oulimata Sarr annonce des perspectives économiques consolidantes pour 2023
Malgré la persistance mondiale de la flambée des prix, le Sénégal attend des perspectives économiques consolidantes pour 2023. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr a donné ces assurances hier, lors la Revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale (RAC 2022).
La Revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale (RAC 2022) a fait l’objet hier d’un atelier de validation technique. Selon la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, la Rac 2022 qui passe à la loupe les données économiques de 2021, est un moment de dialogue désormais inscrit dans notre agenda national. Elle répond à trois impératifs. Il s’agit de la reddition des comptes, de la redevabilité mutuelle et la gestion axée sur les résultats de développement. Après la présentation des résultats du Rac 2022, par la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe), les représentants des acteurs et partenaires techniques du Sénégal ont donné leurs avis sur la Rac 2022. Participant à l’atelier de validation technique au nom des partenaires au développement, Sonke Siemon, ambassadeur de la République d’Allemagne au Sénégal, a tout d’abord, salué les efforts parallèlement menés pour maintenir le Sénégal sur sa trajectoire de la relance économique et de résilience. Pour faire face aux défis actuels et futures, il a fait des recommandations pour une politique axée sur deux transitions primordiales. Il s’agit de la transition énergétique pour une croissance davantage verte et résiliente. Il y a aussi la transition agro écologique créatrice d’emplois en particulier pour les jeunes et les femmes et garante de la sécurité alimentaire surtout pour les couches vulnérables. «La gestion des crises et des chocs exogènes impose un certain rythme de dépense au gouvernement, donc une pression sur les finances publiques», a expliqué Sonke Siemon. L’ambassadeur de la République d’Allemagne au Sénégal, a insisté sur les réponses à apporter face aux effets de la crise. «L’urgence réelle de ces réponses et leur primauté pour le bien-être des populations ne devraient pas compromettre une bonne maitrise du cadre budgétaire et des dépenses, afin de garantir une soutenabilité de la dette et un cadrage macroéconomique viable dans un contexte de fluctuation des cours et d’incertitudes liée à la conjoncture mondiale, tout en épargnant les dépenses stratégiques dans certains secteurs sociaux dans la consolidation budgétaire’’, a recommandé la diplomate. Pour que la croissance durable susvisée puisse profiter à toutes les franges de la population de façon équitable, a-t-il poursuivi, il faudrait faciliter et mettre en œuvre des mécanismes de répartition et de partage de cette croissance.
«Les perspectives économiques semblent consolidantes pour 2023, malgré la persistance mondiale de la flambée des prix»
Les représentants des élus locaux, de la société civile et du secteur privé ont aussi donné leur avis et recommandations sur la revue. Prenant «bonnes note » des recommandations Oulimata Sarr a annoncé de bonnes perspectives économiques pour l’année prochaine. «Les perspectives économiques semblent consolidantes pour 2023, malgré la persistance mondiale de la flambée des prix», a rassuré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération. Elle a annoncé que le gouvernement mettra tous les moyens en œuvre pour concrétiser le PSE vert. «Nous veillerons à la mise en œuvre effective et l’édition de la loi votée et surtout de la nouvelle stratégie nationale du développement du secteur privé. Elle fera aussi l’objet d’une validation lors du conseil Présidentiel, une stratégie ambitieuse qui place le secteur privé national au centre de notre émergence», a-t-elle fait part aux partenaires du Sénégal. En outre, renseigne Oulimata Sarr, «la découverte d’importantes réserves de gaz et de pétrole a fait entrer le Sénégal dans le club restreint des pays producteurs d’hydrocarbures avec une ambition très claire, d’aller vers une transition énergétique». Rappelant que le Sénégal va vers une croissance de 10,9% en 2023, elle a indiqué que celle-ci se trouve être la plus inclusive. Selon le ministre, le gouvernement s’est engagé à aligner les besoins de l’économie nationale à la formation professionnelle des femmes et des jeunes. Poursuivant ses explications, Oulimata Sarr a annoncé que le programme d’élargissement de l’accès de l’amélioration de la qualité de la formation technique et professionnelle a été mis en place. «Le gouvernement veillera à la finalisation et à l’adoption de la loi sur la protection sociale et la poursuite de la mise à jour de l’extension du registre national unique pour une meilleure prise en charge des couches vulnérables particulièrement des personnes en situation de handicap», a annoncé Oulimata Sarr. Dans le domaine de l’équité et de l’égalité des sexes, a-t-elle ajouté, des efforts ont été entrepris par le Sénégal ces dernières années. «Aujourd’hui, nous sommes engagés en tant que gouvernement dans le domaine de l’équité et de l’égalité et de revalorisation des femmes», a déclaré l’ancienne directrice régionale du bureau d’Onu femme à Dakar.
«La découverte d’importantes réserves de gaz et de pétrole a fait entrer le Sénégal dans le club restreint des pays producteurs d’hydrocarbures avec une ambition très claire, d’aller vers une transition énergétique»
La ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a fait aussi l’état des lieux de la territorialisation du PSE (Plan Sénégal émergent) et le renforcement de la décentralisation. D’après elle, le gouvernement va mettre l’accent sur la dimension économique du terroir. Cette option vise à assurer une meilleure prise en charge par les collectivités territoriales, de la fonction du développement économique à travers la mise en œuvre de la fonction publique locale. Et en ce sens, Oulimata Sarr a tenu à rassurer les représentants des élus locaux qui ont pris part à l’atelier de validation technique. «Je voudrais rassurer les représentants des élus locaux qui ont pris la parole de notre disponibilité permanente pour faciliter leurs missions. Vos contraintes ont été bien notées», a-t-elle indiqué. Dans la finalisation de la phase 2 de l’acte 3 de la décentralisation, la problématique de la fiscalité dans les départements sera prise en charge. Cette prise en charge passe par des reformes pour une meilleure articulation entre les projets d’équité territoriales et les plans de développement territoriaux. Aux organisations de la société civile, Oulimata Sarr a fait une évaluation exhaustive de leur participation aux différentes activités de l’économie en proposant un nouveau cadre de coopération, renforcer le dialogue et rendre les partenariats beaucoup plus solides. «Je pense qu’on pourrait améliorer ces conversations, la régularité», dira-t-elle. Quant au secteur privé, Oulimata Sarr a magnifié son implication dans la mise en œuvre du PSE, du PAP2A. S’agissant du PAP2A (Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A), qui a mobilisé une enveloppe de 14713 milliards, Madame le ministre a rappelé que la contribution du secteur privé a atteint 39% de l’enveloppe globale. «Votre contribution montre votre détermination à nous accompagner sur la voie de l’émergence durant les premiers cycles», a-t-elle fait part au représentant du secteur privé.
L’info