AUDIO-LE MOHAMED BOUN A DIONE: « Thierno Alassane Sall a été démis pour des raisons non liées à des valeurs mais pour des raisons de performance ».
La sortie fracassante de Thierno Alassane Sall de l’attelage gouvernemental avait créé moult commentaires en son temps. Ce dimanche, le chef du gouvernement s’est officiellement prononcé sur la question. Et révèle que l’ancien ministre de l’Energie n’a pas démissionné, comme il le prétendait. Mais, a été démis de ses fonctions par le chef de l’État. « Ce monsieur n’a pas démissionné. Il a été démis par le chef de l’État devant moi. Nous étions trois. Il a été démis pour des raisons non liées à des valeurs mais pour des raisons de performance », a déclaré le Premier ministre qui était l’invité du Grand jury de ce dimanche.
Les causes du limogeage
Le chef du gouvernement a aussi réfuté la version qui indique que Thierno Alassane est sorti du gouvernement, car ayant refusé de signer le contrat avec Total. « Quand on vous donne des objectifs, vous allez à Paris, vous travaillez avec des équipes de Total comme d’autres, vous rentrez à Dakar, un objectif est donné en matière de délais. Les services de Total viennent des mois ici, travaillent avec des experts sénégalais, les textes sont prêts et quand les textes sont prêts, vous demandez 15 jours de plus au Premier ministre. Vous demandez, parce qu’il y a une incidence financière, que tel ministre puisse regarder, alors que nous avons pris l’engagement, invité même les partenaires en question pour que, après, ce travail soit terminé pour signer. Un manager c’est la décision. Si vous n’arrivez pas à décider, le chef de l’État n’a pas besoin d’un tel collaborateur. Le chef de l’État a démis ce monsieur. Et il le sait », a soutenu Dionne.
Nous sommes prêts pour une enquête
Quant à l’enquête parlementaire réclamée par Thierno Alassane Sall sur le contrat de Total, le Premier ministre se dit partant. « Le code pétrolier est clair. Le Premier ministre et les ministres ne travaillent pas dans le néant. Le code pétrolier régit ce genre de documents. Et ce sont les mêmes documents qui sont signés. On en a aujourd’hui au moins 10 contrats qui sont en cours. C’e sont les mêmes, selon les mêmes conditions. Donc, où est le problème. S’il y a une commission d’enquête parlementaire, si le parlement le souhaite nous sommes prêts, il n’y a aucun problème. Il n’y a rien à cacher », indique-t-il.
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