Côte d’Ivoire: la société civile dénonce des spéculations sur le prix du thon
La société civile hausse le ton concernant la montée du prix du thon sur les marchés. Une hausse qui impacte directement le Garba, ce plat populaire à base de thon frit et de semoule de manioc.
Depuis août, le prix du thon est plafonné à 850 francs CFA le kilo. Ce prix a été obtenu après des consultations menées avec l’ensemble de la filière, à savoir les importateurs, les mareyeurs et les grossistes. Seulement, depuis quelques semaines, la société civile constate que ce plafonnement n’est pas respecté. Le thon se vend de plus en plus cher.
« Ce qui nous alerte, c’est la méthode de vente qui a changé, estime Samba David, le président de la coalition des Indignés de Côte d’Ivoire. Le prix du poisson est toujours élevé. À 1 250 francs. Or, dans certains coins, ce n’est plus par pesée, mais c’est le vendeur qui prend deux-trois poissons et te dit trois poissons à 10 000 francs ou cinq poissons à 10 000 francs, ça dépend du poisson. Nous avons dit qu’il fallait un budget unique de vente du poisson-thon et un comité de suivi. Si ces deux structures sont installées, nous pensons qu’il n’y aura plus de spéculation sur le coût du poisson-thon. »
Les importateurs ont des contraintes, notamment liées à la hausse du prix du carburant, relève un expert. « Il y a toutefois urgence à encadrer cette filière », reconnaît cette source.
De son côté, le ministère des Ressources halieutiques compte réunir tous les acteurs de ce secteur d’ici à la fin du mois de septembre, pour vulgariser les nouveaux textes en vigueur.