L’OMS TIRE LA SONETTE D’ALARME
«La plupart des gouvernements africains consacrent moins de 1% de leur budget de santé aux maladies mentales
Les troubles mentaux, neurologiques et ceux liés à la consommation de substances constituent un fardeau croissant dans la Région africaine», a estimé hier l’OMS Afrique. «A l’échelle mondiale, six des 10 premiers pays qui enregistrent le plus de suicide se trouvent dans la région africaine. La consommation d’alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans augmente également plus rapidement en Afrique que partout ailleurs dans le monde», ajoute-t-elle. Et pendant ce temps, se désole-t-elle, «la plupart des gouvernements africains consacrent moins de 1 % de leur budget de santé aux maladies mentales». Autant de raisons pour lesquelles, avant-hier, le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique a adopté le cadre visant à renforcer la mise en œuvre du plan d’action global pour la santé mentale (2013-2030). «Parmi les principales recommandations du cadre approuvé figurent l’augmentation du financement des services de santé mentale, neurologique et de toxicomanie, le renforcement de la gouvernance et du leadership en matière de santé mentale aux niveaux national et infranational,
la lutte contre les causes sous-jacentes de la mauvaise santé mentale et le renforcement de la prévention du suicide, en fournissant des services de santé mentale accessibles et en luttant contre la stigmatisation liée à la maladie mentale».L’OMS Afrique souligne que «les autres recommandations visent à réorganiser les services pour accroître la couverture ; donner la priorité à des services de qualité en matière de santé mentale, de neurologie et de toxicomanie au niveau des communautés et des soins de santé primaires ; à fournir des services aux enfants et aux adolescents ; et à renforcer la capacité nationale à fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial». Il a été noté que «la Covid-19, ainsi que les conflits en cours et les situations d’urgence complexes sont des facteurs clés de l’augmentation de la charge des troubles de la santé mentale. En outre, la pandémie de Covid-19 a encore perturbé les services de santé mentale déjà fragiles dans toute la région».
Toutinfo.net avec Voxpop