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le sort des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet

Ces soldats ont été inculpés hier pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ». Une « affaire [qui] continue de faire couler beaucoup de salive » selon Malijet, qui parle de trois versions différentes des faits.

Et dans ce « bras de fer qui oppose Alassane Ouattara à la junte malienne (…), l’avantage tourne en faveur des autorités maliennes », assure Mondafrique qui croit savoir « qu’il apparaît clairement que les prisonniers devront encore patienter ». À ce jour, selon le journal, « Alassane Ouattara, qui se considère encore comme le grand chef de la sous-région, ne semble pas prêt d’aller à Canossa. Reste que le président ivoirien sera obligé à un moment où un autre de faire des concessions ».

Face à cet imbroglio, des interrogations

Le quotidien burkinabé Wakat Séra soulève cette question : « Les hommes et femmes jugés ne sont-ils pas finalement que de simples otages que le colonel Assimi Goïta met dans la balance, en négociant leur libération contre la « livraison » d’anciennes personnalités du régime civil déchu et qui vivent en Côte d’Ivoire où ils ont trouvé refuge pour échapper à la chasse à l’homme lancée par les putschistes maliens ? »

Autre interrogation : « La junte militaire sait-elle au moins qu’elle met fortement à mal les légendaires relations de bon voisinage, valeur sur laquelle ne transige pas la société africaine ? » Réponse et conclusion quelques lignes plus bas dans ce même article : « Pour l’instant, la junte militaire fait feu de tout bois, continuant à surfer sur une fierté nationale malienne qui se perd sans doute dans les entrelacs des calculs égoïstes et très personnels du colonel dont les exploits seraient, pourtant, mieux appréciés au front contre les djihadistes que dans les bras de fer futiles contre les voisins et partenaires du Mali ».

Les résultats se font attendre au Kenya

Demain, cela fera une semaine que les élections générales ont eu lieu. Et « plus l’IEBC avance dans la compilation des résultats du scrutin du 9 août pour la publication des résultats, plus on sent de façon subreptice ou clairement la montée de la tension », d’après Aujourd’hui au Faso, qui estime que « ce week-end, on a ressenti encore que les vieux démons ne dormaient que d’une paupière avec des accusations de fraudes qui fusaient de partout, un QG de l’IEBC, la commission électorale aux apparences d’état de siège ». « Les Kényans ont peur, car ils savent que sous la cendre couvent les braises », peut-on aussi lire.

Alors un autre quotidien burkinabé, Le Pays, met en garde : « Attention au remake de 2017 ! » Et n’hésite pas à suggérer plusieurs conseils pour l’avenir, comme « la publication, dans les 72 heures qui suivent la date de déroulement du scrutin, des résultats de la présidentielle, quitte à revenir plus tard avec ceux des locales ». Car « la méfiance étant devenue la chose la mieux partagée en matière de compétition électorale, il y a lieu de travailler à écourter les délais, ne serait-ce que pour ôter tout argument aux candidats de mauvaise foi. Et Dieu seul sait s’il en existe au Kenya ».

La situation en République démocratique du Congo, dans le Nord-Kivu

7sur7CD détaille les mesures prises par le gouverneur après « des manifestations anti-Monusco et des accrochages qui se sont soldés par d’importants dégâts humains et matériels à Butembo » vendredi dernier. « Au regard de la situation, le lieutenant général Constant Ndima recommande à la population d’arrêter toutes les manifestations et aux forces de sécurité de prendre des mesures pour les interdire sur la voie publique. »

Toujours dans le Nord-Kivu, cela faisait deux mois samedi que le M23 s’est emparé de la stratégique cité frontalière de Bunagana. Hier, un habitant s’est confié anonymement à 7sur7CD et décrit les conditions de vie dans la ville. Ceux qui restent « vivent comme des esclaves. Nous ne sommes pas libres de faire quoi que ce soit. Dès qu’ils vous suspectent de faire quelque chose, ils confisquent tout ce que vous avez. Mais il n’y a plus beaucoup de gens à Bunagana. La plupart qui y sont restés sont des collaborateurs des rebelles », déclare-t-il, assurant attendre « la réaction du gouvernement congolais pour les délivrer du dictat du M23 ».

Toutinfo.net avec Rfi