COUP DE GUEULE DU DG L’OMS
«La communauté internationale ne prête attention à la variole du singe que parce qu’elle est apparue dans des pays à hauts revenus »
Pour le directeur général de l’Oms, le risque que la variole du singe s’installe dans des pays non endémiques est réel. « Mais ce scénario peut être évité », a fait valoir le Dr Tedros face à la presse à Genève, tout en rappelant les inquiétudes de l’Oms « pour les groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes ».Plus de 1.000 cas de variole du singe confirmés en laboratoire ont été signalés par 29 pays non endémiques. Jusqu’à présent, aucun décès n’a été signalé dans ces pays.Pour le moment, des cas ont été signalés principalement, mais pas uniquement, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. « Certains pays commencent maintenant à signaler des cas de transmission communautaire apparente, y compris certains cas chez des femmes », a précisé le Dr Tedros.Plus largement, l’Oms s’est inquiétée du fait que la maladie se propage dans des pays où elle n’a jamais été observée auparavant. « Dans le même temps, nous devons nous rappeler que jusqu’à présent cette année, il y a eu plus de mille quatre cents cas suspects de variole du singe en Afrique, et 66 décès », a fait valoir le Dr Tedros, rappelant que ce « virus circule et tue en Afrique depuis des décennies ».Une façon pour le patron de l’Oms de s’insurger contre ce « reflet malheureux du monde dans lequel nous vivons ». « La communauté internationale ne prête attention à la variole du singe que parce qu’elle est apparue dans des pays à hauts revenus », a regretté le chef de l’Oms ajoutant que les « communautés qui vivent chaque jour avec la menace de ce virus méritent la même préoccupation, les mêmes soins et le même accès aux outils pour se protéger ».
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