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INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE DU CONTINENT : LE VIBRANT PLAIDOYER DE BOUBACAR MBODJI 

ENERGIE : Boubacar Mbodj, ministre conseiller spécial à la présidence de la République, chargé des énergies renouvelables, estime que l’Afrique doit viser l’indépendance énergétique pour mieux faire face aux défis climatiques et géopolitiques.

M. Mbodj présidait mardi le lancement officiel des activités du 20e congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), prévue en juillet prochain à Dakar. Selon lui, les sociétés d’électricité d’Afrique « constituent un bras pour les Etats pour atteindre les objectifs de développement économique et social ».

« L’énergie est un verrou pour le développement », d’autant que « nous avons les questions climatiques et géostratégiques qui sont devant nous », a-t-il indiqué.

« Le conflit entre l’Ukraine et la Russie nous montre à souhait l’importance géostratégique de l’énergie et la poursuite pour chaque pays de son indépendance énergétique », a-t-il souligné, avant d’ajouter : « Ces défis sont valables pour nous aussi ».

Cela justifie selon lui l’importance accordée à cet évènement par les pouvoirs publics africains, à commencer par le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA).

« C’est un défi continental », insiste M. Mbodj, selon qui en plus des solutions que chaque Etat est appelé à apporter dans ce domaine, cette problématique doit aussi bénéficier d’une impulsion « au niveau continental, et c’est le moment de le faire ».

« Une des attentes de ce congrès est que les congressistes puissent sortir avec des recommandations pertinentes à l’endroit de leur pays, de l’Afrique en général mais surtout du président » de l’Union africaine, a relevé Boubacar Mbodj.

Parlant de la question du marché unique africain, il considère que le travail devant conduire à cette perspective doit être mené d’abord au niveau sous-régional, insistant pour que les structures d’intégration des différentes régions du continent fassent d’abord leur part de travail.

Ce travail préalable est d’autant plus important à ses yeux que « les déficits énergétiques en Afrique vont être réglés » de cette manière.

Il préconise par ailleurs la coopération avec « les plus avancés ou les mieux dotés en termes de ressources énergétiques (…). Je pense que c’est également un facteur de développement », conclut-il.

TOUTINFO.NET (avec APS)