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Au Tchad, les syndicats de la magistrature suspendent leur grève

Après trois semaines de grève, les syndicats de la magistrature du Tchad ont décidé de suspendre leur mouvement déclenché pour protester contre le climat d’insécurité dans lequel ils travaillent.

Parmi les participants à l’assemblée générale, la plupart des magistrats très remontés ont plaidé pour que la grève soit prolongée. Depuis trois semaines, pas un seul militaire parmi ceux qui ont agressé des magistrats n’a été interpellé. 

Les armes de poing qu’ils réclament pour leur protection n’ont toujours pas été mises à disposition, moins encore l’augmentation de leur salaire, qui n’est toujours pas effective. Il n’y a donc aucune raison pour lever la grève, plaident les juges les plus remontés.

Donner du temps

Mais pour le président du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT), Moussa Wadé Djibrine, il faut donner du temps au gouvernement pour tenir ses engagements : « Nous avons décidé de suspendre la grève pour un délai d’un mois pour donner la possibilité au gouvernement de concrétiser les instructions fermes données par le chef de l’État. Nous sommes dans une lutte syndicale. Et en la matière, lorsque des perspectives s’offrent, il faut donner aux partenaires un délai raisonnable pour la concrétisation des revendications ».

En attendant, la grève est suspendue jusqu’au 6 mai. Tous les magistrats se plieront à la reprise de leurs activités. Mais d’ici là, de nombreux juges, qui n’acceptent pas la suspension de leur mouvement sans aucune contrepartie, remettent en question la légitimité des directions de leurs syndicats respectifs.

Toutinfo.net avec RFI