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SOUVENIR: 7 FEVRIER 1986 – 7 FEVRIER 2022 IL Y A 36 ANS DISPARAISSAIT CHEIKH ANTA DIOP !

ANNIVERSAIRE : Le Sénégal célèbre, ce 7 février l’anniversaire de la mort du « Pharaon du savoir », Cheikh Anta Diop, au lendemain de la victoire des Lions du Sénégal l’Égypte, dimanche, lors de la 33e Coupe d’Afrique des Nations (CAN). 

 Cheikh Anta Diop, chercheur à l’institut fondamental d’Afrique Noir (IFAN) est considéré comme un des plus grands savants de l’humanité pour avoir prouvé, scientifiquement, que la civilisation égyptienne, la première que l’humanité ait pu enfanter et qui a enfanté toutes les autres civilisations, notamment grecque, était l’oeuvre des « noirs ». 

Historien, physicien, chimiste, anthropologue, égyptologue et homme politique sénégalais, Cheikh Anta Diop né le 29 décembre 1923 à Thieytou (dans le département de Bambey, région de Diourble), est mort le 7 février 1986. 

C’est à 23 ans que Cheikh Anta Diop part pour Paris afin d’étudier la physique et la chimie. Mais il se tourne aussi vers l’histoire et les sciences sociales. Il suit en particulier les cours de Gaston Bachelard et de Frédéric Joliot-Curie.

 Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l’époque selon laquelle les Africains sont des peuples sans passé. En 1951, l’historien prépare sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l’Université de Paris, dans laquelle il affirme que l’Égypte antique était peuplée d’Africains noirs. 

Et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l’Afrique de l’Ouest. Sa thèse rencontre un grand écho qu’il publie sous la forme d’un livre, « Nations nègres et culture ». 

Il obtiendra son doctorat en 1960. Il poursuit dans le même temps une spécialisation en physique nucléaire au laboratoire de chimie nucléaire du Collège de France. Lorsqu’il obtient son doctorat en 1960, il revient au Sénégal enseigner à l’université de Dakar (depuis rebaptisée université Cheikh-Anta-Diop (UCAD). 

Il y obtiendra, après avoir été bloqué par le Président Senghor dans sa progression académique et avec l’arrivée du président Abdou Diouf qui le réhabilite en 1981, le titre de Professeur.

 Mais dès 1966, il crée au sein de l’université le premier laboratoire africain de datation des fossiles archéologiques sur le principe de la radioactivité, en collaboration avec celui du Commissariat français à l’énergie atomique (CEA) de Gif-sur-Yvette. 

Il y effectue des tests de mélanine (substance qui donne la couleur de peau des « noirs ») sur des échantillons de peau de momies égyptiennes, dont l’interprétation lui a permis, entre autre, de confirmer les récits des auteurs grecs anciens selon lesquels les anciens Égyptiens étaient des noirs.

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