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GUEDE VILLAGE: Une commune aux potentialités énormes, mais qui manque de tout

DECOUVERTE : Située au cœur de l’ile à Morfil entre le Walo et le Diéry, la commune de Guédé Village est comme qui dirait, un mendiant assis sur une mine d’or. Une commune aux potentialités énormes, mais mal exploitées ou quasiment inexploitées, laissée à elle-même.

Guédé Village, Une commune anodine certes, mais pleine de potentialités, nichée au cœur du Fouta. Située entre le Diéry et le Walo, elle fait partie des communes les plus larges, en termes de superficie, du département de Podor, dans la région de Saint-Louis. 

Si  Guédé n’est pas  la commune la plus  peuplée, elle fait aussi partie de celles les plus habitées de la région. Un véritable grenier électoral qui capitalise 26000 électeurs. 

En plus d’être un grenier électoral, elle est aussi un grenier économique avec d’énormes potentialités. Avec des terres cultivables à perte de vue, la commune est en effet irriguée par 4 fleuves  dont le Doué et le fleuve Sénégal qui traverse la zone de 70 km vers le Diery frontalier de la commune de Labgard au sud.  

Délimitée à l’Ouest par la commune de Ndiayéne Pendaw, au nord par la ville de Podor et à l’Est par la commune de Gamadji Saré, Guédé Village est une zone agricole jamais exploitée ni par l’Etat central, ni par les différentes équipes municipales qui se sont succédées à la tête de la mairie de la localité, y compris l’équipe sortante dirigée par Mamadou Bocar Sall qui a d’ailleurs été sanctionné par les populations qui ont porté leur choix sur Oumar Baba Ba.

Composée de 42 villages et de 129 hameaux, la commune de Guédé Village souffre d’un manque criard d’infrastructures socioéconomiques de base. Des villages entiers sont dépourvus d’écoles élémentaires et moyen secondaires et de structures sanitaires dignes de ce nom.

 Dans certaines contrées de la commune, les potaches sont souvent obligés d’avaler plus de 5km par jour en aller et retour pour pouvoir étudier. 

Itou pour les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades qui sont eux aussi obligés de faire de longs trajets pour pouvoir bénéficier de soin de santé en cas de besoin. 

Il s’y ajoute l’enclavement de la zone qui entrave son développement. C’est d’ailleurs pour cette raison que la principale doléance des populations faites aux candidats engagés dans la course aux locales, tournait autour de la construction de pistes de production allant de Taredji à Mbiddi, en ralliant le Dahra Diolof. 

Les populations ne cessent aussi de réclamer des ponts sur les fleuves pour faciliter la circulation des personnes et des biens surtout pendant l’hivernage. 

La jeunesse désœuvrée est laissée à elle-même sans perspective d’avenir et de développement. D’ailleurs, la plupart des jeunes de la commune, ont opté pour l’exode rural et sont principalement concentrés dans la capitale sénégalaise où ils exercent divers métiers.

 Les femmes restées dans la commune, vivent au quotidien des aléas de la pauvreté et se battent avec les moyens du bord pour subvenir aux besoins familiaux et pour joindre les deux bouts. 

Elles sont dans diverses activités de développement dont l’élevage, l’agriculture, le petit commerce, entre autres. 

Mariam Salif DIA