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IMMIGRATION CLANDESTINE : 3615 embarcations contrôlées et 2.337 personnes interpellées entre 2020 et 2021

 

Lors du lancement de ses activités, le Comité interministériel de lutte contre la migration clandestine (CILEC), a publié hier, à Dakar, son rapport 2020-2021. L’étude révèle que 3615 embarcations ont été contrôlées et 2337 personnes interpellées.

Les autorités sénégalaises ont réalisé des efforts importants dans la lutte contre la migration irrégulière. Lors du lancement de ses activités, le Comité interministériel de lutte contre la migration clandestine (CILEC) a présenté son rapport 2020-2021. Dans ledit rapport, le Cilec révèle que durant la période visée, 3615 embarcations ont été contrôlées, 2337 personnes interpellées et 1500 tentatives de départ de migrants enrayées, au niveau des plages de Dakar, Mbour, Joal, Saint-Louis, Nianing, Lompoul, etc… Selon le rapport, 83 organisateurs et convoyeurs ont été déférés, 10 pirogues, 3 véhicules, des GPS, des moteurs et des denrées ont été saisis.

Dans son intervention, Henry Boumy Ciss, Secrétaire permanent du Cilec, soutient que l’immigration clandestine a installé l’exode rural dans les campagnes et instauré l’insécurité, la criminalité organisée, en particulier la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, dans les zones côtières et frontalières.  ‘’L’immigration clandestine interpelle aussi bien les pays du Sud que ceux du Nord confrontés à une pression sans précédent. Toute la communauté internationale ne cesse de s’émouvoir des effets néfastes du phénomène de l’immigration clandestine qui est devenu un fléau mondial’’, souligne-t-il. Et d’ajouter que l’avènement de la pandémie du covid-19 a favorisé, avec une longue période de fermeture des frontières, la recrudescence des départs des pirogues à partir de septembre 2020, malgré l’accalmie notée ces dernières années. Venu présidé la rencontre, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome a déclaré, que selon le tout premier rapport sur la migration en Afrique, publié conjointement par l’organisation internationale pour l’émigration et l’Union-africaine en octobre 2020, 94% des personnes qui traversent les mers et les océans depuis les pays africains pour atteindre d’autres destinations, le font de façon régulière. Il rappelle aussi que l’immigration irrégulière interpelle toute la communauté internationale au moins pour deux raisons : la protection juridique et humanitaire des candidats à l’exode qui sont de plus en plus vulnérables et la nécessaire collaboration entre les pays de transit et d’accueil. Déplorant les conséquences d’ordre humanitaires (beaucoup de morts) et sécuritaire (crime de tout genre), Antoine Diome invite à réfléchir sur les voies et moyens d’encadrer les flux migratoires des populations à travers la constante mobilisation des parties prenantes et le partage d’une vision commune des principaux acteurs pour la mise en œuvre des solutions efficaces et durables’’. 

L’info