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CAPTURE DU DIVIDENDE DEMOGRAPHIQUE : Le Sénégal crée un observatoire national

Le Sénégal abrite depuis hier, à la Somone, la deuxième conférence internationale sur les comptes nationaux de transferts (NTA Africa). A l’ouverture de la rencontre, Alioune Ndiaye, Secrétaire Général du ministère de l’économie est revenu, entre autres, sur la création d’un observatoire  national de suivi du dividende démographique. 

Notre pays a mis en place un observatoire de suivi du dividende démographique (ONDD). Grâce à un tel outil d’aide à la prise de décisions, l’Etat  a une meilleure lisibilité des actions à mener en faveur du développement durable selon Alioune Ndiaye, Secrétaire Général du ministère de l’économie à l’ouverture à la Somone de la deuxième conférence international sur les comptes nationaux de transferts(NTA Africa) qui se tient dans un contexte de pandémie mondiale de la Covid 19. Outre le Sénégal, plusieurs autres pays africains ont créé des observatoires nationaux de suivi du dividende démographique ; il s’agit notamment des Etats ayant déjà intégré le projet d’autonomisation économique des femmes pour la capture du dividende démographique dans le Sahel si l’on en croit le SG du ministère de l’économie. Dans le même sillage indique l’autorité, le Sénégal a élaboré le rapport national de suivi du dividende démographique intitulé : «Le Sénégal à l’heure du bonus démographique» ainsi que des rapports régionaux. Le rapport national a permis de mesurer l’indice synthétique de suivi du dividende démographique  estimé à 41,5%. Par ailleurs, l’Etat a élaboré dès 2016 son document national de référence en matière de capture du dividende démographique assorti d’un plan d’actions prioritaires(PAP). Une initiative confortée par la feuille de route de l’Union africaine sur le dividende démographique qui a solennellement consacré l’année 2017 au thème : «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse». Les experts estiment  que  l’intérêt de la capture du dividende démographique réside dans le fait que l’Afrique est caractérisée par

une population très jeune dont 60% ayant moins de 25 ans. Forcément cette situation va engendrer des défis en matière de capital humain, d’éducation-formation, de création d’emplois …pour faire de cette jeunesse une opportunité et non une contrainte voire un boulet ou une bombe sociale. Une population nombreuse, si elle est bien formée et employée dans le système de production, constitue un atout indéniable de capture du dividende démographique pour les pays en développement. En effet, malgré une croissance économique élevée, l’augmentation rapide de la population et des inégalités dans la distribution des richesses, fragilisent le développement économique inclusif.

Pour l’Afrique, le bilan lié aux pertes en vies humaines à propos de la Covid 19 est très faible malgré un plateau médical indigent mais l’économie continentale a été lourdement affectée par les effets de la

pandémie. En effet, les mesures de confinement adoptées pour contenir la propagation du Coronavirus ont contribué à une contraction de la consommation de biens et services et de l’investissement. Résultat ; un basculement de près de 40 millions d’habitants dans la pauvreté extrême mais aussi une perte nette de production estimée à 115 milliards de dollars en 2020. Le Secrétaire Général du ministère sénégalais de l’économie procédait à l’ouverture officielle de la deuxième conférence internationale sur les comptes nationaux de transferts (NTA Africa) organisée au Sénégal par le consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG) en partenariat avec le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’ouest de la  Commission économique des nations unies pour l’Afrique(CEA) et le FNUAP .

L’info