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Mali: une journée ville morte suivie à Tombouctou contre l’insécurité.

L’opération ville morte à Tombouctou, lancée pour dénoncer l’enclavement de la ville était, semble-t-il suivie, ce mercredi 17 janvier. Depuis la fin des liaisons fluviales en raison de la décrue du fleuve Niger, la ville est tributaire des routes. Mais le problème est que ces routes sont infestées de bandits et les braquages de véhicules sont quasiment systématiques.

« Les bateaux qui assuraient la navigation entre Tombouctou et Mopti sont arrêtés. Donc, il n’y a plus de bateaux. Alors que c’est par les bateaux que les populations se déplaçaient récemment. Les routes ne sont pas sécurisées. Donc la route qui relie Tombouctou à Mopti est infestée de bandits. Nous sommes bloqués. Dans un rayon de 100 kilomètres nous ne pouvons pas sortir sans être braqués. Aujourd’hui, si tu n’as pas d’avion tu ne peux pas sortir de Tombouctou sans être braqué », dénonce Baba Moulaye, président du Cadre de concertation et d’action pour la sécurité à Tombouctou.

« Ça pose des problèmes pour l’approvisionnement de la ville. Donc, nous avons interpellé le gouvernement pour qu’il prenne des dispositions pour que nous puissions vaquer librement à nos affaires. Nous demandons aux autorités de donner plus de moyens, plus d’hommes pour assurer notre sécurité, gendarmes, militaires, tout ce qui manque, il faut le faire. Nous ne sommes pas satisfaits de ce qui est dit, parce qu’on ne nous a pas dit concrètement ce qu’on va faire. Parce que, tout ce qui se dit à haut niveau ne se répète pas chez nous, en bas. Pour que je sente que ça change, il faut que je puisse prendre une voiture, aller à Mopti et revenir sans être inquiété. Mais cela ne se passe pas », conclut-il.

Par Rfi