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MAMADOU NDAO, AFP : ‘’Les raisons de ma candidature à la mairie de Sicap Liberté’’

Directeur de cabinet du ministre du Tourisme et des Transports aériens, juriste et formateur en plaidoirie, ancien conseiller technique n°1 du ministre du Commerce et des Pme, ex-Directeur de la communication de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations, Mamadou Ndao qui cumule également 15 ans d’expérience dans les Ong de développement, convoite la mairie de la Sicap. Avec en bandoulière sa riche expérience professionnelle, son vécu associatif (Asc Liberté 6, Yeggo) et social à la Sicap où il habite depuis 38 ans. Le responsable de l’Afp est convaincu de pouvoir incarner le candidat du consensus pour les fils de la Sicap, qu’ils soient politiques ou de la société civile. Mettant en avant une jurisprudence dans BBY, il pense que c’est le candidat de l’Afp qui sera retenu par la coalition. Au cas contraire, il ira tout de même à la compétition. 

Vous vivez depuis près de 40 ans à la Sicap, qu’est-ce qui vous a poussé aujourd’hui à briguer la mairie ?

La raison principale de ma candidature, est la volonté de faire en sorte que les populations de la Sicap aient un ressenti positif de la gestion de la commune. Parce que j’ai interrogé pas mal de mes concitoyens habitant la Sicap, mais la plainte est la même partout : on ne sent pas la commune. Et étant donné qu’on ne sentait pas la commune, je me suis dit, qu’en tant qu’acteur du jeu associatif de la Sicap, ayant une vision de la Sicap, résidant à la Sicap, ayant grandi pratiquement à la Sicap, il était de mon devoir de m’investir. Aujourd’hui, il est arrivé un moment où la gestion des communes doit être plus participative, plus inclusive et plus transparente. C’est pourquoi, avec les équipes qui sont avec moi depuis un an, nous avons pensé, que compte tenu de mon expérience et des relations que j’ai tissées des années dans la Sicap, que ce soit dans le mouvement associatif ‘’navétane’’ ou dans d’autres cercles, compte tenu du crédit dont je jouis, je pouvais valablement prétendre à diriger la mairie. Cela veut dire que ce n’est pas sur un coup de tête que cela a été décidé, mais après une réflexion collective de camarades, d’amis, de proches, de voisins de la Sicap, des politiques et des non politiques. Des gens que j’ai rencontré dans la société civile, qui ont d’excellentes idées, mais qui aujourd’hui, du fait de la configuration de l’exécutif, ne peuvent pas avoir une capacité de contribution au développement de la commune. 

Quel regard jetez-vous aujourd’hui sur les problèmes de la Sicap, et comment comptez-vous y apporter ses solutions ?

Comme vous le savez, la Sicap n’a pas un problème de voirie. Elle n’a pas un problème de réseau d’assainissement, ni un problème d’infrastructures scolaires encore moins un problème d’installations de réseau électrique. La Sicap a juste besoin de maintenance et de réhabilitation de tout cela. La Sicap a besoin qu’on lui redonne son lustre d’antan.  A la Sicap, le cadre de vie était excellent et tout le monde nous l’enviait. Également, compte tenu de la jeunesse très dynamique qu’on a, il me semble important de placer l’employabilité et l’emploi des jeunes au cœur de nos préoccupations. Dans nos recherches, nous avons vue qu’il y avait une jeunesse très bien formée, extrêmement qualifiée. Et nous pensons que pour l’essentiel, les métiers du digital pour lesquelles la mairie, si nous sommes élus, va mettre un focus important, pourront absorber toutes ces compétences. L’un des approches de cette politique sera de faire en sorte que la Sicap soit une commune digitalisée où l’accès à l’internet, au wifi sera facilité à partir d’espaces dédiés. Cette jeunesse bien formée, nous allons l’utiliser dans une sorte de think tank, où on mettra en commun, toutes les compétences qui convergent, (électronique, informatique…) sous forme de start-up, que la commune va encadrer en apportant des financements. 

Mais à la Sicap, il y a une autre jeunesse qui est là, moins formée, mais outillée, qui a un savoir-faire. Nous avons estimé que les espaces doivent être valorisés. Par exemple aménager des parkings modernes, sécurisés, avec un système de gestion et de surveillance qui permettra d’utiliser cette main d’œuvre de jeunes très dynamiques. Si on parle de jeunesse, c’est aussi les étudiant, les élèves. Nous allons prendre en charge cette frange. Nous avons l’ambition d’avoir une bibliothèque moderne, avec des fichiers physiques et numériques. Ce serait un moment de donner l’égalité à tous les enfants de la Sicap, d’accéder au savoir. Les femmes très dynamiques seront aussi accompagnées par la commune, avec des formations diverses et des financements de la commune et de ses partenaires. 

Le sport en un moment donné avait atteint son apogée, avec l’Asc Yeggo. Mais aujourd’hui il manque d’espaces d’expression pour tous ces talents. Nous allons aménager et assurer un entretien périodique des infrastructures sportives et faire en sorte qu’au niveau de la Sicap, on puisse faire du sport tout le temps, à tous les âges et en toute sécurité. Le seul terrain, celui de liberté 6, il faut l’aménager de sorte qu’il puisse abriter plusieurs activités sportives. 

Vous êtes l’Afp et de BBY, où des responsables, notamment de l’Apr, ont déclaré leur candidature. Cela ne risque-t-il pas de casser la coalition au niveau de la Sicap ? 

Il y a un principe qui a été posé dans la coalition BBY. Ce principe émane du président de la coalition, le président de la République Macky Sall qui avait dit, qu’entre alliés, la règle sera que les communes où l’Apr a des alliés en exercice, il n’y aura pas d’autres candidats alternatifs de la coalition.  Pour ce qui concerne l’Afp, le maire sortant a déclaré qu’il ne se représentera pas. Il n’y a pas de problème pour nous de dire que c’est nous qui devrons se positionner légitiment comme candidat à sa succession. C’est ça le principe. Si BBY retient et confirme la jurisprudence du président, de la coalition, effectivement c’est le candidat de l’Afp qui sera investi comme candidat de BBY. Maintenant si un autre candidat issu de BBY se présente, bien entendu, soit ce candidat se range derrière le principe et y va avec le candidat de l’Afp, soit il ne le fait pas. Et dans ce cas, l’Afp maintiendra sa candidature, fera face et ira à la compétition. On ira à la compétition, parce qu’on a toujours compéti. La compétition ne nous effraie pas. Et s’il y a d’autres candidatures qui ne sont pas issus de BBY, nous sommes ouverts à des discussions.  Si nous avons les mêmes ambitions pour la Sicap, nous devons pouvoir nous retrouver et s’accorder sur les valeurs. Car tout est question de valeurs : loyauté, sincérité, ouverture, transparence… Si on s’accorde sur ça, je pense qu’on pourra travailler sur une candidature qui va réunir toutes les forces vives de la Sicap, qu’elles soient politiques ou non politiques. Et cela est très important, car ces élections auront la particularité, que des non politiques ont décidé de s’impliquer. Nos clivages politiques ne devraient pas faire en sorte que ces gens-là soient découragés et retournent dans leur coin, disant que c’est entre politiciens. Ce serait regrettable, parce qu’il y a d’importantes personnes ressources, des personnes de qualité qui peuvent venir contribuer à la crédibilisation de toutes ces candidatures-là. Et je pense que je pourrais porter valablement ce mouvement-là qui viendrait des gens de la société civile, des non politiques, qui vont former un grand bloc avec des politiques. 

A vous entendre, vous vous posez comme le candidat du consensus…

La Sicap est notre seule ambition. Ce n’est pas une ambition personnelle. Mais il se trouve que les règles du jeu ont changé. C’est le candidat tête de liste qui sera élu maire. Il faut donc nécessairement quelqu’un devant. Et celui-là doit être un homme de consensus. Je me porte candidat et connaissant la Sicap, je pense que ce ne sera pas difficile de faire le consensus et d’avoir un vaste rassemblement au tour de ma personne. Je tends la main à tous les habitants de la Sicap, à tous les candidats potentiels. Ma candidature est fondée sur des valeurs, sur un engagement et surtout sur un devoir de rendre compte. Nous allons travailler à ce que chaque année, un forum soit organisé sous forme d’une interpellation démocratique. Que toutes les populations puissent venir face au maire, lui demander de faire un bilan et de rendre compte publiquement. C’est un engagement que je prends. L’autre engagement que je prends, c’est que notre gestion sera un travail d’équipe. L’équipe municipale sera bien performante, avec des profils bien choisis, avec des compétences, de l’engagement, des valeurs et du patriotisme. Avec une telle équipe, on pourra avoir de bons résultats. 

L’info