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CHANGEMENT DU STATUT DE LA PNA : And Gueusseum rejette le projet

And Gueusseum  a donné une position très claire sur la volonté du ministère de la Santé et de l’Action sociale  visant à  changer le statut de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). Dans une déclaration rendue publique week-end,  les syndicats ont soutenu que : «la Pna n’a nullement besoin d’un changement de statut». 

 L’Alliance des Syndicats autonomes de la santé (Asas) Sutsas-Sudtm Sat santé/D-Cnts/santé And Gueusseum a donné une position claire sur « la nouvelle tentative aventureuse, nouvelle trouvaille » du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui veut changer le statut de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA).«La PNA, grossiste répartiteur de médicaments et de produits essentiels riche de soixante ans d’expérience, résiste et tient bon malgré d’une part, une absence de subvention d’exploitation depuis 2004 et d’autre part, les lourdes créances de l’Etat sur ses comptes mais surtout des procédures draconiennes du code des marchés publics. Elle n’a donc nullement besoin d’un changement de statut », a dénoncé  les syndicats susmentionnés, dans une déclaration intitulée « Contre le bradage de la PNA, AND GUEUSSEUM alerte! ». Ces organisations syndicales s’interrogent sur les motivatione réelles de «cette aventure périlleuse » pour un établissement qui tire son statut d’établissement non hospitalier de santé de la loi hospitalière de 1998. D’après eux, la Pna ne réalise pas de richesse comme une entreprise classique mais une personne morale devant équilibrer ses comptes. «Ce qu’elle fait très bien jusqu’à date », ont soutenu l’Asas Sutsas-Sudtm-sat santé d-cnts/santé and Gueusseum. C’est pourquoi AND GUEUSSEUM rappelle au ministre de la santé et de l’Action sociale que la PNA ne demande qu’un accompagnement dans sa mission de service public par une subvention d’exploitation substantielle au prorata de ses charges aggravées par d’autres activités exigées par les nombreux programmes qu’elle couvre. Elle a aussi besoin, d’après la note, d’un assouplissement des procédures d’acquisition de médicaments et le recouvrement de ses créances dues par l’Etat qui semblent irrécouvrables.

 Sur un autre registre, Mballo Dia Thiam, et compagnie ont aussi rappelé à l’Etat du Sénégal que la souveraineté sanitaire convoque tout autant celle pharmaceutique que la privatisation déguisée de la PNA ne saurait réaliser, la priorité est dans la mise en place d’une véritable industrie pharmaceutique, le développement de la pharmacopée et la lutte héroïque contre le médicament de la rue.

« Non au bradage »

 Pour ces syndicats, la nationalisation de l’unité locale de fabrication de médicaments (MEDIS) en est un jalon important dans ce contexte. Dès lors, ils ont solennellement invité le Président de la République à se passer « de certaines recommandations, de quelques partenaires techniques et financiers (PTF) qui, occasionneraient un bradage d’un bijou familial de la réforme hospitalière qui ne souffre que d’un défaut d’accompagnement pour atteindre son objectif à savoir la performance dans les soins de qualité et dans la gestion des EPS». Cependant, pour la direction nationale de AND GUEUSSEUM, à cause de l’enclavement du Pna, à Hann, l’exiguïté de ses locaux qui remonte à l’époque coloniale et leur vétusté, sa délocalisation s’impose par la réalisation d’un siège. Ainsi, les syndicalistes en appellent à plus de vigilance et à la mobilisation pour relever les défis que requiert un système de santé cohérent performant motivant résilient et mobilisateur.