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PROJET GRAND TORTUE AHMEYIM : Convergence de vue entre la Mauritanie et le Sénégal

La deuxième session du Comité stratégique du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) co-présidée  à Nouakchott par les ministres en charge du Pétrole des deux pays, Sophie Gladima et Abdessalem Ould Mohamed Saleh a abouti à une convergence de vue entre les deux pays. 


Le Sénégal et la Mauritanie ont convenu de renforcer leur convergence de vue sur le projet d’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) situé aux larges des deux pays.  C’est ce qui ressort de la 6ème réunion de la commission consultative consacrée au développement du projet GTA, au cours de laquelle les experts des deux pays avaient discuté sur six points majeurs inscrits à l’ordre du jour. Selon un communiqué, l’Ambassadeur du Sénégal en Mauritanie et des représentants des compagnies partenaires du projet à savoir BP, Kosmos et les deux (2) sociétés nationales SMHPM et PETROSEN, ont pris part à cette réunion. Le communiqué souligne qu’en ouvrant les travaux, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie s’est félicité du travail accompli par les experts pour assurer la sauvegarde des intérêts des deux pays autour du projet.
«Je me félicite de la qualité de la coordination et de la grande symbiose qui existent entre nos deux pays, qui nous ont permis de défendre les intérêts face aux difficultés actuelles dans le secteur du pétrole et du gaz à travers le monde, avec les dimensions d’incertitudes qui existent dans ce marché », a dit Abdessalem Ould Mohamed Saleh, cité dans le communiqué. Il a rappelé la nécessité pour les deux pays de voir la phase 1 du projet GTA «menée à bon port le plutôt possible », mais également «l’urgence de démarrer dès maintenant les discussions sur la phase 2 du projet, qui va concrétiser les bénéfices que nous pouvons tirer de ces investissements».

«Discuter d’une seule voix face à l’opérateur, pour faire profiter à nos populations les retombées de l’exploitation de ce gaz»,


De son côté, la ministre sénégalaise du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima a déclaré que «la question du contenu local» tient particulièrement à cœur les autorités des deux pays.
«Nous devons travailler ensemble, main dans la main, pour amener nos partenaires à appliquer les principes que nous voulons mettre en place, pour permettre à nos secteurs privés nationaux et à nos populations, de tirer le meilleur profit de ce projet», a dit Sophie Gladima. «Nous avons besoin d’harmoniser tout le temps nos points de vue, pour discuter d’une seule voix face à l’opérateur, pour faire profiter à nos populations les retombées de l’exploitation de ce gaz», a-t-elle ajouté. La Commission consultative a été créée par l’Accord de Coopération inter-Etats pour le développement et l’exploitation de la zone unitisée GTA, signé le 9 février 2018 entre le Sénégal et la Mauritanie. Elle a pour mission de faciliter la mise en œuvre et le suivi de cet Accord. Lors de cette sixième session, la Commission consultative du projet GTA a passé en revue 6 points majeurs : le refinancement du FPSO, face à la crise causée par la COVID-19, la fiscalité des sous-traitants, le protocole de sécurité du projet, le contenu local, le gaz domestique et le protocole d’accord qui doit régir ladite commission.

Une mission conjointe des marines des deux pays va assurer la sécurité du site


Parmi ces points soulevés, précise le texte, un accord sur la sécurité des installations de GTA a pu être trouvé entre les deux (2) marines nationales et l’opérateur du projet BP. Les deux marines vont assurer la sécurité du projet et l’opérateur va prendre les dispositions nécessaires pour la prise en charge de cette mission. Par rapport au gaz domestique, la Mauritanie et le Sénégal ont une convergence de vue pour mettre en place des synergies nécessaires, sur la base des besoins réels de leur marché domestique. Ils ont, à cet effet, listé un ensemble d’actions à mener pour faciliter cette coopération. Concernant le contenu local, les deux États ont demandé à l’opérateur BP de revoir ses plans, pour se conformer aux dispositions en vigueur et permettre ainsi aux privés nationaux et au personnel local de tirer le maximum des opérations. Les autres points ont fait l’objet de formulation de principes directeurs sur la base desquels les discussions vont se poursuivre, pour arriver à des accords qui n’impacteront pas les intérêts des deux pays.

L’info