PR PAPE IBRA SAMB, EX RECTEUR DE L’UT : «L’engorgement est une réalité à l’UCAD et à l’UGB »
L’ancien Recteur de l’Université de Thiés, Professeur Pape Ibra Samb juge hâtive la décision du ministre de l’Enseignement supérieur d’orienter les 57 000 nouveaux bacheliers dans les universités publiques. D’où son scepticisme justifié par la faible capacité d’accueil des Universités : Cheikh Anta Diop et Gaston Berger.
« Mon avis sur la question sera très mitigée en raison de la complexité de la question », précise d’emblée, le Recteur-fondateur de l’université de Thiès, en 2007 et qu’il a dirigée jusqu’en 2010.
« En effet, le contexte de la prise de cette décision est elle même assez chargé. En effet, nous avons entendu des dissensions entre l’État et les établissements privés d’enseignement supérieur », poursuit-il, interrogé par Toutinfo.net sur la faisabilité de l’annonce du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne, d’orienter tous les 57 000 nouveaux bacheliers dans le public.
« A un mois de la rentrée des classes, il est difficile de croire à une décision sereine tenant compte des meilleures chances de réussite de cette décision », fait remarquer, l’enseignant-chercheur en Biologie végétale, à l’UCAD.
« C’est à croire que tous les problèmes d’accès ont été levés. C’est à peu près dans les conditions que le privé a été appelé à la rescousse », poursuit le Pr Pape Ibra Samb.
ENGORGEMENT DE L’UCAD ET DE L’UGB
« Les questions éducatives par leur complexité appellent à plus de concertation des acteurs pour leur donner les meilleures chances de réussite. Cela étant dit, la décision prise pourrait être une décision idéale si toutes les conditions de sa réussite étaient garanties », reconnaît-il.
Toutefois, selon l’ancien directeur général de l’ENSA de Thiés les conditions de la capacité d’accueil et le taux d’encadrement réaliste et réalisable sont des données qui n’ont pas évolué de façon conséquente et à une envergure souhaitée malgré tous les chantiers ouverts.
« La planification n’a pas été harmonieuse car l’engorgement est une réalité dans les universités comme l’UCAD et l’UGB tandis que les universités de Thiès, de Bambey et de Ziguinchor connaissent des déficits infrastructures tels qu’une bonne contribution à l’accès paraît impossible », constate pour le déplorer, le Pr Pape Ibra Samb.
Toutinfo.net