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OPERATION DE LA DOUANE A KAFRINE: De l’amphétamine et des médicaments estimés à 240 millions de Fcfa saisis

Les soldats de l’économie ont le vent en poupe ces jours-ci. Après la saisie record de 1.036 kg de cocaïne estimée à plus de 50 milliards de Fcfa au Port Autonome de Dakar (Pad), les douaniers continuent sur cette bonne lancée et ont mis la main sur de l’amphétamine cachée dans des cargaisons de faux médicaments d’une valeur de 240 millions de Fcfa.

De la drogue et de faux médicaments d’une valeur de 240 millions de Fcfa ont été découverts à Kaffrine par la Douane dans
une berline de marque Peugeot 505.
Alors que les Unités douanières du Port de Dakar qui ont saisi en moins d’une semaine 1036 kg de cocaïne «affutent leur dispositif pour plus de surveillance et de sécurité de la chaîne logistique maritime internationale, ce dispositif a permis de
prendre en charge le Navire «Grande Nigéria» battant pavillon italien sous consignation Grimaldi Sénégal SA et sous
manutention Dakar Terminal au Port de Dakar. La lutte contre le trafic de faux médicaments, une autre forme de criminalité transfrontalière, se poursuit
partout sur le territoire douanier national », renseigne un communiqué du Bureau des Relations publiques et de la Communication de la Douane. Des éléments de la Subdivision des Douanes de Kaolack ont intercepté dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juin, une
Peugeot 505 berline bourrée de faux médicaments et contenant de la drogue. La prise a été effectuée au cours d’une opération montée par le chef de Subdivision Mame Assane Cissé et les agents des Douanes Mohamet Ndao et Mounirou Ndiaye. Elle s’est déroulée entre
23 et 4 heures dans le rayon Gniby et Guinguinéo au Nord, et Kaffrine et Nganda au Sud. Il s’agit précisément de 5Kg
d’amphétamine, une drogue très prisée et conditionnée en comprimés qui était cachée dans la cargaison de faux médicaments. Ces médicaments sont composés de flacons de paracétamol sirop, de boîtes de Diclofenac, de Diclopara forte, de paracétamol comprimés 500, de pearieactin, et d’aphrodisiaques (powerga 100, puregrey 100). La valeur des
médicaments est estimée à 11 millions et celle de l’amphétamine à 229.586 000 de Fcfa.
LE DANGER DU «PEARIEACTIN», UTILISE PAR CERTAINES FEMMES POUR AVOIR DES FORMES GENEREUSES
La Douane a rappelé qu’un faux médicament utilisé est un poison potentiel avec son lot de souffrances, de morts et de détresse sociale. « Ces médicaments sont souvent vendus à des personnes
vulnérables ou démunies par le système du commerce en détail autour des marchés hebdomadaires, des gares routières et
des zones enclavées surtout pendant l’hivernage. L’instinct de survie, combiné à un manque de moyens conduit souvent à des attitudes tendant à orienter certaines personnes à acheter le comprimé sur le
marché parallèle. La cible de ce commerce de produits dangereux est donc scientifiquement établie et les trafiquants tentent vaille que vaille à créer une proximité géographique avec elle. Elle est
généralement composée de nos vaillants producteurs ruraux ou péri-urbains ou mêmes habitants des villes de l’intérieur qui sont en expansion. Si l’on considère le pourcentage de ruraux essentiellement tournés vers le secteur de l’agriculture et leur apport dans le Produit Intérieur Brut, on comprend aisément pourquoi cette couche doit être protégée contre les
marchands de la mort. Pis, ces produits sont consommés par ignorance ou mauvaise influence » Poursuivant, la Douane donne l’exemple de Pearieactin, que certaines dames utilisent pour avoir une rondeur de forme. Non seulement le produit coûte cher (18.000 Fcfa, la boîte), mais il fait des ravages en terme de maladies cardiovasculaires et de dérèglement hormonal.


( Hadja Diaw GAYE avec Toutinfo.net )