ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE DAKAR: 15 millions de litres/jour attendus de la phase 2 de Bayakh-Thieudème
Dans le cadre de sa politique de construction d’infrastructures hydrauliques, l’Etat a ouvert des chantiers dans l’axe B a y a k h -D i e n d e r Thieudème. La première phase qui a été achevée et mise en service depuis l’année dernière, a soulagé plusieurs quartiers de Dakar et Rufisque. Et avec la seconde phase, 15 millions de litres/jour supplémentaires seront injectés en juillet dans le réseau de distribution. Charles Fall, directeur général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (Sones), accompagné des techniciens de la boîte était hier en visite sur le site, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
Le Programme Spécial d’Alimentation en Eau Potable de Dakar (PSDAK) vise à renforcer la production, améliorer la quantité de l’eau distribuée et sécuriser la fourniture d’énergie électrique. C’est dans ce cadre que l’Etat a entrepris la construction d’infrastructures hydrauliques de dernière génération, pour renforcer l’alimentation en eau potable surtout de la région de Dakar. La phase 2 de Bayakh-Thieudème va injecter 15 millions de litres/jour dans le réseau d’alimentation de Dakar et sa banlieu. Accompagné des techniciens de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES), le Directeur Général Charles Fall était hier sur le site de Thieudème, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Cette phase est constituée de 6 forages, une station de pompage, une conduite de transfert de gros diamètre sur plusieurs kilomètres, ainsi que d’autres accessoires en terme d’équipements et cela devrait venir renforcer la capacité de production de 15.000 m3/jour complémentaires. Selon lui, les travaux sont assez bien avancés avec un taux de réalisation d’environ 95%. Ainsi, la période d’été qui se profile à l’horizon, avec son lot de chaleur et de grande consommation d’eau, peut être attendue avec beaucoup d’optimisme par les consommateurs. Il s’agit à ses yeux, de la période de point en terme de consommation et c’est justement par anticipation, que la mise en service de cette nouvelle infrastructure construite par l’Etat du Sénégal sera effective avant le mois de juillet afin que les populations puissent passer la pointe de façon paisible. Selon le directeur général de la Sones, le coût global des deux composantes est estimé à 12,5 milliards et déjà avec la première phase de Bayakh, mise en service l’année dernière, sous la présidence du Premier Ministre, il est noté une nette amélioration de la distribution d’eau, vécue par les populations surtout des Parcelles Assainies, Nord Foire, ainsi que beaucoup d’autres quartiers de Dakar et de la périphérie de Rufisque. Cette première phase a permis d’injecter 15 millions de litres d’eau par jour supplémentaires dans le réseau d’alimentation de Dakar. Il s’agit d’une batterie de 5 nouveaux forages, d’une station de pompage, d’un réservoir de stockage de 1.500 m3 et une conduite d’adduction de 18,6 km entre Bayakh et Rufisque, pour une production de 15.000 m3/jour. Les populations De Diender ont profité de la visite pour faire part de leurs préoccupations, en ce qui concerne la problématique de l’alimentation en eau de la zone d’implantation de l’infrastructure hydraulique, en l’occurrence la commune de Diender. Selon elles, c’est paradoxal d’abriter une telle infrastructure et vivre quotidiennement le calvaire de la pénurie d’eau. A en croire le Jaraaf de Diender, le forage est actuellement en panne et il alimente 21 villages alors qu’il n’était prévu que pour deux villages. Selon lui, les populations ont assez vécu l’enfer du manque d’eau et leur doléance est d’être connectée au réseau de la nouvelle station de pompage. Selon Charles Fall, les problèmes d’eau rencontrés dans la zone de Diender sont dus à des difficultés techniques au niveau du forage, mais surtout à un problème de gestion lié aux usagers domestiques et agricoles. Il ajoute, « mais avec l’appui de l’Etat, notamment du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement et mis en œuvre par l’Office des Forages Ruraux (Ofor), nous avons mis à la disposition de l’Association des Usagers du Forage (Asufor) qui gère le forage une pompe. Selon nos informations, d’autres problèmes ont surgi, notamment des problèmes d’électricité, que les autorités sont en train de résoudre. Audelà de ces mesures, l’Etat envisage le raccordement de la Commune de Diender au nouvel ouvrage ». A l’en croire, cela va nécessiter quelques études qui ont déjà démarré avec l’Ofor sur instruction du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Ainsi un piquage sera fait pour éventuellement redistribuer l’eau en gros à travers l’Asufor, qui se chargera d’assurer la redistribution pour les consommateurs. De l’avis du Directeur général de la Sones, la troisième solution va intervenir au terme des travaux de construction de la nouvelle usine de Keur Momar Sarr dénommée Keur Momar Sarr 3 (KMS3) et de l’usine de dessalement de Dakar. Dans ces conditions, dit-il, Dakar n’aura plus besoin du concours de ces infrastructures construites dans la zone. Et à partir de ce moment, la production sera exclusivement dédiée à ces localités.
( Mbaye SAMB avec Toutinfo.net )