ALIOU CISSE, COACH DES LIONS: «Gagner et se faire respecter…»
Le Sénégal affronte ce soir Madagascar (19h00), dans un match presque sans enjeu majeur. hier en conférence de presse en marge de l’ultime séance d’entraînement, l’entraineur national a réaffirmé sa volonté de terminer cette campagne sur une victoire. Aliou Cissé s’est également projeté sur l’avenir, avec la Can 2019 prévue en Egypte.
l’enjeu de la rencontre de ce soir « L’équipe s’est déjà qualifiée, mais cela ne veut pas dire que ce match n’est pas important. Cela reste quand même un match international, avec un standing international que le Sénégal doit assumer. Il faudra se faire respecter, face à une équipe malgache qui nous a toujours créé des problèmes. Donc, du fait qu’il n’y a pas beaucoup d’enjeu, vous voyez l’euphorie qui tourne autour de la rencontre. Ce n’est pas un match amical, ni un match de préparation. Nous allons bien l’entamer, bien le jouer. Et s’il plait à Dieu, nous voulons le gagner. On essayera de mettre la meilleure équipe possible ». le système à mettre en place contre les baréa «L’équipe malgache est très joueuse. Je la vois mal rester derrière et nous laisser jouer. Leur identité, c’est de toujours jouer. Rappelez-vous qu’il y a deux ans, ils étaient venus ici jouer. J’espère que demain (Ndlr ; ce samedi), ce sera la même chose et qu’il y aura un public qui va se déplacer. Cela veut dire qu’il y aura un beau spectacle, même si les deux équipes sont qualifiées. Mais je peux vous garantir que cette équipe malgache ne viendra pas ici en victime, prête à être crucifiée. Mais c’est à nous de prendre les devants, car un match international n’est jamais facile. Surtout que ce sont deux équipes qui sont en train de bien préparer leur CAN. Je crois que nous allons vers un match très intéressant, très important. Au mois de mai, on n’aura pas beaucoup de matchs en vue de la préparation. Ce match de contre Madagascar va nous servir de préparation, plus celui de mardi contre le Mali. Il n’y aura pas de grands changements. Mais nous essayerons de mettre la meilleure équipe possible pour préparer la CAN ». Mesures contre les buts sur balles arrêtées « Je crois que l’une des forces de cette équipe a été sa solidité défensive. C’est vrai que sur les coups de pieds arrêtés, on a pris deux buts, même trois durant la coupe du monde (contre la Pologne, la Colombie). On avait également pris un but contre cette équipe malgache, même si le ballon était sorti. Nous devons faire très attention à ces balles arrêtées. La gestion des balles arrêtées est une question de mentalité. D’ailleurs, c’est ce que je disais à nos joueurs. Ce n’est pas une question de taille, ni de poids. C’est juste un état d’esprit qu’il faut avoir. Si on a envie de toucher le ballon, on le touchera. Donc, il faut se concentrer sur les balles arrêtées, car la différence peut se faire aussi à ce nouveau-là. Nous avons assez de taille pour pouvoir défendre sur les balles arrêtées. Mais aussi pour pouvoir décanter la situation. Nous devons rester vigilants ». Pelouse de lSS et lat Dior «La pelouse est très bonne à Diambars. D’ailleurs, on va demander au président Saér Seck d’envoyer son jardinier au stade Léopold Sédar Senghor. On est allé à Thiès aussi. La pelouse est un peu bonne, même si elle est un peu dure. Les ouvriers y ont fait du bon boulot et je leur ai demandé de l’arroser. Le stade de Thiès est une découverte pour nous. Et je l’avais évoqué en début de semaine. C’est un beau stade et j’espère que le spectacle sera au rendez-vous ». l’adaptation des nouveaux joueurs au foot africain «Le football reste le football. Maintenant chaque pays a une culture et une identité de jouer. Mais en Afrique, il y a souvent des paramètres à prendre en compte. Il y a la chaleur pour ces jeunes joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer sous des températures qui avoisinent les 35 ou les 45 degrés. Ils n’ont pas non plus l’habitude de jouer sur des pelouses qui ne sont pas praticables. Mais tout cela nécessite un état d’esprit fort. Il faut un état d’esprit fort pour venir jouer en Afrique. C’est pour cela quand certains me disent que :’’ coach il fait très chaud’’, je leur réponds : «mais nous sommes en Afrique et nous préparons la CAN». Donc, il ne faut pas s’attendre à jouer à 5 ou 10 degrés. Même en Egypte, on va jouer dans des conditions où il fera au moins 45 degrés. Peutêtre, on aura de la chance, si on est à Port Saïd où il fera moins chaud. Mais c’est à nous de nous adapter à tout ça. Cela ne constitue pas une excuse. Dès lors qu’on arrive en équipe nationale, on doit s’adapter à ces exigences. C’est pourquoi, il y a des joueurs qui réussissent en Europe, mais qui ont du mal à s’épanouir en sélection».
( André BAKHOUM )