Marine Le Pen conspuée dans un village du Var sur le point d’accueillir 72 migrants
L’accueil a été très houleux pour Marine Le Pen, en visite à Châteaudouble, dans le Var, ce mercredi après-midi. Ce village de 477 âmes doit accueillir un centre d’accueil et d’orientation hébergeant 72 migrants.
Sur les coups de 13h45 ce mercredi, Marine Le Pen est arrivée à Châteaudouble, petite commune varoise qui doit accueillir un centre de demandeurs d’asile. Mais l’accueil n’a pas été celui escompté: la présidente du Rassemblement national a été accueillie sous les huées d’une cinquantaine d’habitants du village. Ces derniers ont brandi des pancartes « Non au RN » et crié « casse-toi » à la visiteuse.
Une pelleteuse a même été installée pour lui barrer l’accès à une partie du village, si bien qu’elle a renoncé à visiter le centre d’accueil et d’orientation (CAO) qui doit accueillir 72 migrants.
Sur Twitter, le maire de Fréjus David Rachline a qualifié les manifestants de « nervis d’extrême gauche », et demandé des explications au préfet du Var qui les a laissé « mettre en danger » Marine Le Pen et d’autres élus. Il affirme avoir porté plainte contre X pour entrave par menaces et tentatives de violence à la liberté d’expression et de circulation. Il publiera jeudi une lettre ouverte pour demander des explications au préfet sur l’absence totale de dispositif de sécurité.
« Ce petit village de Châteaudouble est symbolique de ce qui se passe dans toute la France aujourd’hui », a déclaré Marine Le Pen, qui était arrivée en tête dans le village au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 avec 30,25% des suffrages exprimés. « C’est un petit village de 470 habitants dans lequel, sur ordre de l’Union européenne, on installe 72 migrants, sans avoir demandé son avis à la population, sans avoir demandé son avis au maire. C’est comme si demain on imposait 12 millions de migrants en France en l’espace d’une nuit », a-t-elle insisté.
Si l’importance de l’effectif de migrants prévus sous le toit du centre d’accueil et d’orientation suscite aussi scepticisme et réserve chez les habitants, ceux-ci ont fait part d’une opposition plutôt pondérée auprès du Figaro. Ainsi, un couple de retraités estimait que c’était « beaucoup trop », tout en nuançant: « On est pour les accueillir, mais ça risque de perturber la vie de ce petit village tranquille ». Le maire a quant à lui déploré avoir été mis « devant le fait accompli » par les autorités.
( Avec bfmtv )