Coup d’arrêt à Tambacounda : les chantiers d’Arezki suspendus sans préavis

En économie, on enseigne souvent que lorsque le secteur du BTP va bien, c’est toute l’économie qui en bénéficie. Alors, quand le BTP s’arrête, peut-on dire que tout s’effondre ?Au Sénégal, Arezki était jusqu’au 31 mai 2025 l’unique entreprise citoyenne du secteur à maintenir ses activités malgré une conjoncture particulièrement difficile. Cette résilience avait permis la poursuite de plusieurs chantiers cruciaux pour le développement national.Cependant, la situation est désormais critique. L’État doit à l’entreprise Arezki plusieurs milliards de francs CFA. Selon une source proche du dossier, cette dette impayée a entraîné la rupture des relations avec la majorité de ses fournisseurs, eux-mêmes durement touchés. Sans le règlement de ses créances par l’État, Arezki se retrouve dans l’incapacité de payer ses partenaires, bloquant ainsi toute la chaîne de production.Résultat : tous les chantiers sont à l’arrêt. Plus d’un millier d’ouvriers se retrouvent brutalement au chômage. L’impact économique et social est considérable, tant pour les familles concernées que pour l’économie locale.Il est donc urgent que l’État honore ses engagements et règle la dette intérieure due aux entreprises du BTP, au risque de provoquer une crise encore plus profonde dans un secteur vital pour le pays.