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Dialogue national: L’intégralité du Discours de DCM

Excellence Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale

Monsieur le Premier ministre

Mesdames et messieurs les ministres et membres du Gouvernement

Mesdames et Messieurs les Présidents d’institutions judiciaires, administratives, sociales et politiques

Mesdames et Messieurs les Représentants du corps diplomatique et organismes assimilés

Mesdames et Messieurs les Chefs de partis politiques et d’organisations de la Société civile

Monsieur le Facilitateur Général

Mesdames et Messieurs les participants au Dialogue national

Chers compatriotes

Mesdames et Messieurs

Monsieur le Président de la République,

Le Mouvement DEMAIN C’EST MAINTENANT se plaît de participer à cette Journée du 28 mai consacrée au Dialogue national.

Cette Journée, instituée depuis 2016 par votre prédécesseur, le Président Macky SALL, est perpétuée sous votre magistère en totale conformité avec la tradition et la culture du dialogue qui caractérise le peuple sénégalais depuis les temps immémoriaux. « REERO AMUL, ÑAKK WAXTAAN MO AM.  » Traduction littérale et non littéraire : il n’y a pas de malentendu, il n’y a que l’absence de dialogue.
Plus académiquement, puisant dans l’étymologie grecque du mot « dialogue », nous pouvons affirmer que le malentendu ou le désaccord nait et prospère dans une atmosphère d’absence de parole. Or donc, nous sommes des gens parole, mais « une parole raisonnée et agissante ».
Ne dit-on pas d’ailleurs que même toutes les guerres finissent autour d’une table de négociations et nous ne sommes pas en guerre. Fort heureusement.

En ce qui nous concerne, Demain C’est Maintenant croit fermement aux vertus du dialogue en parfaite cohérence avec lesprit de CO-CONSTRUCTION qu’il prône depuis sa création, le 25 février 2023.

Mesdames et Messieurs,

DCM se réjouit donc de la tenue de ce Dialogue national quand bien même notre mouvement regrette qu’il soit limité au « Système Politique » comme indiqué dans les termes de référence de nos discussions. Nous aurions souhaité que cette concertation nationale, à laquelle Demain C’est Maintenant appelle de tous ses vœux depuis déjà plusieurs mois, soit la plus large et la plus inclusive possible, tant au niveau des parties prenantes qu’à l’échelon des sujets à discuter.
Si nous sommes véritablement d’accord que le contexte passé, présent et futur doit faire l’objet d’une ANALYSE SYSTÉMIQUE, nous devrions alors mettre sur la table du dialogue des thèmes aussi importants que variés comme :

  • l’économie, les finances et le social
  • l’agriculture, l’industrie, la pêche, l’élevage
  • l’éducation et la formation, la santé, la culture
  • la jeunesse, les femmes, les séniors
  • l’emploi, le coût de la vie, l’entreprise
  • la justice
  • la diaspora, la migration
  • l’exploitation de nos ressources notamment pétrolières, gazières, aurifères pour ce citer que celles-là.

Il n’échappe à personne que la situation économique et sociale du Sénégal est difficile, pour dire le moins. Et ce n’est pas les pères et mères de famille qui nous écoutent en ce moment, qui soutiendront le contraire, surtout en cette veille de tabaski où Gorgorlou cherche la queue du mouton pour la tirer. La plupart de nos compatriotes, comme on dit chez nous, n’ont qu’une corde et une simple corde ne suffit pas pour avoir un bélier. La raison est à la fois simple et terrible : l’argent n’existe pas ou s’il existe quelque part, il ne circule pas.

Loin de notre mouvement, DCM, de penser que les TDR retenus ne sont pas pertinents et ne sont pas d’une certaine actualité. Oui, il est important de parler de code électoral, de fichier électoral, de bulletin unique, de parrainage, d’élections, de financement des partis… Mais, car il y a un grand MAIS : ces préoccupations partisanes (dans le sens des « partis politiques ») ne sont pas plus importantes, encore moins plus urgentes que le prix du mouton, du riz, du sucre, de l’électricité, de l’eau, du carburant ou du logement. Avant de financer les partis politiques, ce vieux serpent de mer, finançons d’abord l’économie, les ménages, les entreprises, les jeunes, les femmes, la retraite, la santé, l’éducation, entre autres priorités majeures.

Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs,

Ne donnons pas l’impression que nous ne sommes intéressés que par le fait partisan. La demande sociale nous interpelle prestement et plus que jamais, le gouvernement au premier chef. Il faut l’inscrire au rang de la surpriorité, parce qu’il y va de la crédibilité des institutions, de la paix sociale et de la stabilité du pays.
Demain C’est Maintenant espère fortement, à défaut de discuter ici et maintenant de cette préoccupation, qu’un autre dialogue ou concertation réellement nationale, sera organisé dans les meilleurs délais. Nous n’avons pas besoin de faire un sondage pour savoir que les Sénégalais sont fatigués. Même s’ils sont patients, ils n’en demeurent pas moins très préoccupés par leur quotidien économique, financier et social. Dans un tel contexte, l’avenir, vous en conviendrait avec DCM, peut être incertain

Il est vrai que le pouvoir gouverne et que l’opposition s’oppose, mais chacun assume une part et mieux, sa part de responsabilité dans sa position et sa posture par rapport aux aspirations de notre peuple.

NE SOYONS PAS EN VACANCE DU PAYS !!!

En attendant la publication de notre contribution dans la plateforme en ligne dédiée au Dialogue national, voici les IDÉES FORCE que propose DCM :

  • CO-CONSTRUCTION
  • SÉPARATION et ÉQUILIBRE DES POUVOIRS (refondation des institutions)
  • REFONDATION DE L’ADMINISTRATION : une administration de développement, non partisane et dépolitisée (administration fiscale), une politique de rémunération juste et équitable, une charte éthique, une lutte accrue contre la CORRUPTION…
  • CRÉATION de la HAUTE AUTORITÉ DE LA RÉPUBLIQUE ET DE LA DÉMOCRATIE (HARD) : institution qui veille sur le respect des règles démocratiques et de gouvernance. Elle peut être saisie des manquements et dérives des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. La HARD peut également jouer le rôle de Médiateur de la République (dissolution de l’actuelle Médiature de la République). Elle peut également connaître des complaintes du SECTEUR PRIVÉ par rapport, à titre d’exemple, à l’attribution des marchés publics et aux décisions de l’administration qui portent atteinte à la libre concurrence et à la liberté d’entreprendre .
  • ORGANISATION des ASSISES ou CONCERTATIONS NATIONALES de la Migration et de la Diaspora. Nous saluons la décision du Chef de l’Etat d’instaurer la Journée nationale de la Diaspora même si nous considérons qu’il faut aller plus loin en terme de place et d’importance à accorder aux Sénégalais de l’étranger.
  • ADOPTION par les parties prenantes de la CHARTE DE GOUVERNANCE des ASSISES NATIONALES de 2008-2009. Nous honorions à titre posthume pour certains tels feus le patriarche et président Amadou Makhtar MBOW, Habib THIAM, Mamoudou TOURÉ, Gl Lamine Cissé, Gl Mamadou Niang, Mouhamadou MBODJ, Aminata Diaw Cissé, Abdoulaye DIÈYE, et de leur vivant pour d’autres : le doyen Cheikh Hamidou KANE, Cheikh Abdoul Khadre CISSOKHO, les très volontaires Mamadou Lamine LOUM et Penda MBOW, les généraux Doudou Keita et Mansour Seck et tous les assisards de l’époque dont certains se trouvent dans cette salle.

Monsieur le Président de la République
Mesdames et Messieurs les participants

Le Mouvement Demain C’est Maintenant vous souhaite un bon Dialogue et vous remercie de votre haute et aimable attention.

Fait à Dakar, le 28 mai 2025
Mouvement Demain C’est Maintenant