Licenciements dans la fonction publique : Birame Soulèye Diop apporte des éclaircissements
Dans le cadre de la deuxième session des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre des Mines et de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, a apporté ce lundi des éclaircissements sur les vagues de licenciements observées dans certains ministères, directions et agences publiques. Son département, particulièrement concerné, a été au centre des discussions.
S’exprimant sur la situation au Port autonome de Dakar, le ministre a indiqué, en s’appuyant sur les rapports du ministère du Travail et ceux de l’Inspection du travail, qu’« il s’agit de deux (2) licenciements pour faute lourde ». Selon lui, « les autres cas concernent 725 contrats à durée déterminée (CDD) arrivés à terme et non renouvelés ».
Abordant la situation interne à son ministère, Birame Soulèye Diop a évoqué une violation de l’arrêté de 1981 relatif à la caisse d’avance plafonnée à 50 millions Fcfa. Selon lui, les « procédures de recrutement n’ont pas respecté les règles établies : absence d’appel à candidatures, profils non définis, et manque d’évaluations financières ».
Il a révélé que « ce fonds avait permis le recrutement de 298 personnes, avec des paiements évalués à 1 milliard 150 millions Fcfa, bien au-delà du plafond réglementaire de 818 millions Fcfa ».
Le ministre a aussi précisé qu’en 2023, une demande de rallonge de 235 millions Fcfa avait été faite par le DAGE (Directeur de l’administration générale et de l’équipement) auprès de son prédécesseur pour assurer les salaires.
« Entre 2021 et 2024, 179 personnes auraient été recrutées, dont 81 issues d’une même localité. Des irrégularités ont été constatées : les contrats n’étaient pas visés par l’Inspection du travail, comme l’exige la réglementation. Le ministre du Travail a depuis donné instruction de ne viser aucun contrat signé uniquement par un ministre. Seuls le Président de la République et le ministre de la Fonction publique en ont la compétence », a indiqué Birame Soulèye Diop.
Pour remédier à cette situation, dit-il, l’arrêté a été transformé en décret par le chef de l’État et le Premier ministre afin de régulariser les procédures.
« Toutefois, 44 personnes dont les contrats étaient irréguliers ont vu ceux-ci suspendus. Le fonds concerné sera désormais utilisé dans le respect strict des règles », a fait savoir le ministre des Mines.
Birame Soulèye Diop a signalé que des cas similaires ont été recensés au FONGIP et au Commissariat à la sécurité alimentaire, où 10 agents ont accepté un départ volontaire. À l’AIBD, une restructuration est en cours, selon les informations disponibles.