LA CHRONIQUE DE MLD: Non au festin des délinquants à col blanc. Par Mamadou Lamine DIATTA
Un pays en crise ,du moins confronté à un manque criant de liquidités corroboré et accentué par la publication du tout dernier rapport de la cour des comptes. Il est évident qu’en demandant au Premier ministre d’engager des concertations nationales avec les forces vives de la nation, le Chef de L’État est dans une posture d’inclusion et d’ouverture. Les temps sont durs . Diomaye et Sonko tout volontaristes qu’ils sont n’ont pas la science infuse. Leur action est strictement limité par des chocs internes et exogènes. Ils apprennent tant bien que mal la culture de l’Etat et toutes ses subtilités.
D’abord il faut veiller à lever une équivoque de nature sémantique : Il ne s’agit pas d’un dialogue mais d’une large concertation impliquant fortement le gouvernement, le secteur privé, les syndicats mais également la classe maraboutique.
Faudrait-il le rappeler, un dialogue induit en ligne de mire des compromissions car souvent c’est pour faire un enfant dans le dos du peuple. Tout le monde sait qu’au Sénégal, ce genre de « Ndeup collectif » est également le moment choisi par des saltimbanques, courtiers et rentiers du sentiment national pour se repositionner, tromper les autorités avec l’idée de participer activement au festin des délinquants à col blanc. Comme au banquet de la soupe populaire !
En revanche, la concertation se fait toujours autour de l’idéal du partage d’idées novatrices pour le progrès collectif. L’idée c’est de rester vigilant afin d’éviter toute orientation politicienne à ces échanges historiques qui pointent à l’horizon. Les nouvelles autorités sont invitées à avoir le sens de l’écoute, du discernement et de la parole juste .Il faudra écouter les partenaires sociaux ( syndicats, secteur privé, chefs religieux) bref tout le monde.
Oui, il faut bien remettre les choses à plat dans ce pays plus que jamais à la croisée des chemins.
Le maître- mot etant : Pour Un Sénégal un et indivisible.
Le nouveau pouvoir fait ainsi preuve d’un esprit d’ouverture près d’une année après avoir pris les rênes du pays.
Le contexte met en lumière un Sénégal qui n’a aucun problème d’ordre politique ou institutionnel ; nous sommes essentiellement confrontés à un problème économique. Ce pays manque cruellement de liquidités et les bailleurs de fonds ne montrent aucun empressement pour venir à notre rescousse.Le pire,c’est qu’avec le retour de Donald Trump au pouvoir et l’arrêt momentané de la coopération américaine, nos difficultés existentielles se sont exacerbées.
Le pouvoir Pastef manque visiblement de réseaux à l’international, particulièrement dans le monde complexe de la haute finance. Forcément, cela représente un sérieux handicap dans le soft-power et le (re)déploiement de notre diplomatie économique.
C’est l’une des raisons pour lesquelles ces concertations nationales sont intéressantes en ce que leur caractère inclusif permettront aux plus hautes autorités d’échanger avec des concitoyens reconnus pour leur connexion avec les magnats de la haute finance. De ce point de vue, l’apport du secteur privé sénégalais sera capital dans ce processus vital et crucial.
Ce pays ne produira pas de richesses et de développement sans les acteurs économiques.C’est un euphémisme de rabâcher cette vérité au quotidien.
De ce point de vue, le tout dernier forum franco- sénégalais sur les opportunités d’affaires et les investissements organisé par l’ambassade de France de concert avec l’APIX ,le MEDEF et le conseil national du patronat -CNP- est donc un premier jalon posé pour repositionner le Sénégal comme un hub d’investissements massifs à l’aune de la Vision Sénégal 2050 nouveau référentiel des politiques publiques.
Le Sénégal se fera avec tous ses fils ou ne se fera pas !