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Capture du dividende démographique: Des investissements massifs dans la jeunesse pour le décollage de l’Afrique

A l’instar de tous les pays de l’Union Africaine, le Sénégal est invité à voter un Budget sensible au dividende démographique.Il s’agit ainsi de promouvoir des investissements massifs et efficients dans l’éducation, la santé et la promotion d’emplois afin de faire de la jeunesse une opportunité et non une bombe sociale.
C’est tout le sens de l’atelier régional relatif à l’opérationnalisation de l’approche de budgétisation sensible au dividende démographique organisé à Mbour par le bureau Afrique de l’ouest de la commission économique pour l’Afrique – CEA- en synergie avec le FNUAP, la banque mondiale et le CREG.

Le défi de l’intégration des jeunes afin que l’Afrique pèse davantage sur l’échiquier international est plus que jamais d’actualité et le Pacte pour le futur a été déjà adopté sous l’égide de l’Union Africaine.
À en croire Mme Ngoné Diop Directrice du bureau sous -régional Afrique de l’ouest de la CEA,les opportunités sont innombrables à condition d’appréhender les défis de la jeunesse. Il s’agit avant tout d’investir dans l’éducation par des actions immédiates. Sans oublier des financements idoines et ciblés dans la santé et la création d’emplois décents pour les jeunes filles et garçons.
C’est en vérité l’enjeu majeur de la capture du dividende démographique dans l’accélération du processus de développement des pays africains.
La feuille de route pour l’accélération du dividende démographique est un document rendu public en 2016 par l’UA qui avait demandé à la CEA et au Fnuap d’aider les pays africains à capturer le dividende démographique. Beaucoup d’outils sont mis en œuvre et les ministères africains des finances ont été sensibilisés afin qu’ils élaborent des budgets sensibles au dividende démographique.
De même les plans de développement nationaux ont intégré cette problématique majeure.
Des équipes nationales ont été également mises en place.
Des États comme le Niger, le Burkina le Bénin, la Côte d’Ivoire,le Mali, le Togo et le Sénégal ont démarré et sont très en avance dans ce processus.
De quoi donner l’exemple aux autres pays.
Selon Mme Aminata Maiga
Coordonnatrice résidente du système des nations unies au Sénégal le monde est de plus en plus jeune.

75% des Sénégalais ont moins de 35 ans…

La transformation de cette jeunesse en opportunités est vitale d’où l’importance pour les budgets des États- africains d’intégrer ce paramètre.
Le FNUAP et la CEA appuient les gouvernements du continent à répondre à la situation de la jeunesse qui ne doit pas être un problème au regard de l’énorme potentiel.
C’est le cas spécifique du Sénégal dont le dernier recensement estimait que 75% de la population a moins de 35 ans.
Pour sa part, Mme Nafissatou Diop Directrice régionale du bureau Afrique de l’ouest et du centre FNUAP a mis en lumière les vertus du
Projet d’autonomisation des femmes dans le Sahel (Sweed) lancé en 2013 sous l’égide des chefs d’États.
La question centrale c’est comment le budget doit- il répondre à ces défis afin d’avoir la meilleure participation de notre jeunesse au développement de nos pays ?
Le FNUAP a appuyé à ce jour 9 pays africains sur le dividende démographique.
Ces 9 pays de la sous- region ont notamment travaillé pour le maintien des filles à l’école.
L’indicateur-éducation est le plus important.
60% des filles ne sont plus à l’école et sont en âge de procréer.
La santé est cœur du processus de budgétisation.
Par ailleurs, comment assurer un emploi aux jeunes ?
Quid du personnel de santé?
Depuis 2017, les Chefs d’état africains ont confié ce travail important à la CEA et au FNUAP et des observatoirs nationaux pour le dividende démographique ont été créés.
Dès 2025,le
Burkina, le Sénégal,la Gambie, leTogo et d’autres pays seront touchés par le nouveau projet Sweed Plus.
Procédant à l’ouverture officielle de cet atelier sous regional, Assane Ndiaye
Représentant du ministre sénégalais de l’Économie et de la planification a convoqué le contexte géopolitique marqué par des crises sanitaires récurrentes en sus de crises économiques. La raréfaction des ressources financières a exacerbé la situation.
Les modèles macro économiques n’ont jusque-là pas développé l’Afrique.
Depuis 2017 et sous l’égide des chefs d’États, une approche démo- économique est en vigueur pour impliquer davantage les jeunes.
C’est toute l’importance de la réorientation optimale des budgets pour capturer le dividende démographique.
La transformation de ce bonus démographique est attendue conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

MLDIATTA envoyé spécial