POUR CIRCONSCRIRE LES FLAMMES AU MARCHE THIAROYE: Les sapeurs-pompiers se sont mis sur les rails et ont ouvert une brèche
Venir à bout de l’incendie qui a réduit en cendres une trentaine de cantines et 60 tabliers, au marché de Thiaroye a été difficile pour les soldats du feu. Il a fallu pour les sapeurs-pompiers se positionner sur les rails et ouvrir une brèche en faisant tomber un mur, pour accéder aux flammes. Les dégâts matériels en cette période de fête de tabaski, où les boutiques sont bien approvisionnées, s’évaluent à des millions de fcfa.
Le Lieutenant-Colonel Pape Ange-Michel Diatta du Groupement des sapeurs-pom- piers de la caserne de Guédiawaye et ses hommes ont eu beaucoup de difficultés pour venir à bout de l’incendie qui s’est déclaré au marché Thiaroye, dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 août 2018. Les soldats du feu ont été alertés vers 4 heures 30 minutes. « Le feu a été circonscrit aux environs de 6 heures 45 minutes et éteint à 7 heures 18 minutes », a fait savoir le Lieutenant-Colonel Diatta. Cependant, la tâche n’a pas été pas facile car à l’instar de tous les marchés du Sénégal, il s’est encore posé un problème d’accès au lieu du sinistre, à cause des installations anarchiques. «On a eu beaucoup de soucis pour l’accès et les cheminements. On avait également un problème d’hydrant pour les bouches et poteaux d’incendies, sans parler du manque d’eau. S’y ajoutent des bonbonnes de gaz et beaucoup d’appareils sous pression», a déclaré le Lieutenant-Colonel Pape Ange Michel Diatta. Toujours à en croire ce dernier, il a fallu abattre le mur d’un bâtiment en ruine pour accéder aux flammes. La société Eiffage a mis à la disposition des soldats du feu des engins lourds pour leur permettre d’ouvrir une brèche.
Ce travail de Titan abattu, les hommes du Lieutenant-Colonel Diatta étaient loin d’être au bout de leur peine. En effet, ils ont été obligés de se mettre sur les rails avec le risque permanent de voir surgir un train. «J’ai demandé l’arrêt de toute circulation sur la voie ferrée. Heureusement qu’il n’y avait pas de train», a expliqué le Lieutenant-colonel Pape Ange Michel Diatta.
DES CENTAINES DE MILLIONS DE PERTES
Concernant les dégâts matériels, il va sans dire qu’ils sont très
importants. A environ une semaine de la fête de la Tabaski, les cantines sont, en général, bien approvisionnées. Les commerçants ont déclaré une trentaine de cantines et de 60 tabliers ravagés par les flammes. Beaucoup de sinistrés avaient gardé de l’argent dans leurs lieux de travail, sans compter les matériels et les marchandises.
Une enquête a été ouverte par le Commissariat de Thiaroye pour déterminer les circonstances de la catastrophe.
( Hadja Diaw GAYE « L’AS » avec Toutinfo)