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Le Sénégal aux Jeux Olympiques: Pour une politique sportive innovante, une préparation efficiente et des infrastructures de dernière génération…Par M L DIATTA

Zéro médaille pour le Sénégal aux jeux olympiques Paris-2024 !
Plusieurs voix s’élèvent et s’offusquent de ce résultat qui relève finalement de l’ordinaire depuis la médaille d’argent historique du hurdler Elhadji Amadou Dia Bâ glanée à Séoul en 1988.
Il ne faut pas parler de déshonneur outre mesure. C’est fort de café. Clairement.
À Paris, sur 153 pays, moins de 70 ont pu décrocher une médaille. De grands pays de sport comme la Grèce sont pratiquement logés à la même enseigne que le Sénégal. Notre pays a raté une médaille olympique d’un cheveu en Canoë- Kayak avec Yves Bourhis qui a mal négocié la fin de sa course. Ce qui ne lui est jamais arrivé. C’est dire l’ampleur des impondérables de la haute compétition.
Les jeux olympiques représentent une quête perpétuelle de résultats pour nos athlètes.
Tenez, outre les sempiternels problèmes liés à la préparation, à titre d’exemple. une nation comme l’Espagne a très tôt compris en bénéficiant il y a une trentaine d’années d’une manne financière de l’Union européenne ayant permis de bâtir des centres d’entraînement de dernière génération.
Mieux, la France 6ème puissance du monde dispose d’infrastructures de grande qualité adossées à des budgets colossaux pour mettre les athlètes sur orbite.
Par ailleurs, des pays comme l’Italie, les États-Unis ou encore la Chine n’ont pas de ministères des sports. C’est plutôt les comités olympiques locaux qui gèrent l’activité sportive avec à la clé une vision prospective partagée donc consensuelle.
À la décharge des nouvelles autorités sénégalaises, elles viennent à peine de poser leurs baluchons. Mais dans un proche avenir, l’Etat dans ses fonctions régaliennes devrait se doter d’une politique sportive innovante et articulée en conformité avec les standards en vigueur dans les grands pays de sport.
Sans oublier l’édification d’infrastructures modernes à même d’encourager et densifier la pratique sportive.
C’est largement dans nos cordes surtout au regard de l’énorme potentiel et l’énergie que dégagent des pépites comme Louis François Mendy, Yves Bourhis, Cheikh Tidiane Diouf, Combé Seck et compagnie…
Impossible n’est pas Sénégalais !