Falémé : interdiction des activités minières pour une durée de trois ans (ministre)
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé l’interdiction des activités minières pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé, affluent le plus important du fleuve Sénégal et frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali.
‘’Il est formellement interdit toute activité minière et l’octroi de permis d’exploitation pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a dit M. Ngom dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en perspective des journées nationales de reboisement et de nettoiement prévues ce week-end à Touba et dans le reste du pays.
‘’Avec la suspension de la délivrance des permis d’exploitation au niveau de la Falémé et dans la zone tampon située à 500 mètres des berges de cet affluent, il ne devrait plus y avoir d’exploitation minière’’, a-t-il ajouté, se réjouissant de ‘’cette forte mesure du gouvernement contre la pollution de la Falémé’’.
Le gouvernement du Sénégal a examiné et adopté en Conseil des ministres, le 19 juillet dernier, le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé.
‘’Ce projet adopté en Conseil des ministres a été porté par mon collègue Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Il va nous permettre d’évaluer l’évolution des fonctions éco-systémiques de la Falémé d’ici les prochaines années’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous espérons qu’en prenant cette mesure qui est entrée en vigueur que la Falémé va retrouver ses fonctions éco systémiques’’, a-t-il ajouté, indiquant qu’il travaille dans ce processus, avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVS) et le gouvernement du Mali.
‘’Nous souhaitons que l’Etat malien prenne aussi de son côté des mesures interdisant l’exploitation de l’or au moins à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a-t-il fait valoir.
Concernant la sauvegarde du Lac Rose, Daouda Ngom a salué la décision de l’Etat d’aller vers un classement de ce point d’eau en Réserve naturelle urbaine.
‘’L’objectif d’aller vers un classement du lac Rose en Réserve naturelle urbaine vise à sauvegarder son écosystème à l’image de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye de Pikine et Dépendance, communément appelée technopôle’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous avons démarré les concertations avec les acteurs de même que les études nécessaires. Maintenant au terme de ce processus, de concert avec les autres ministères concernés, nous allons tout droit vers le classement du Lac Rose, en Réserve naturelle urbaine’’, a-t-il assuré.