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Mutinerie au Camp pénal : L’enquête bouclée, 28 détenus déférés et inculpés par le doyen des juges

La prison de Camp Pénal de Liberté 6 a été le théâtre d’une mutinerie, le 19 juin 2024. Une fouille de routine s’est mal déroulée poussant les détenus à affronter les gardes pénitentiaires. Une enquête a été ouverte et 28 détenus sont présentés au procureur pour divers délits.

Ça été un choc. Un fait inédit. Face à une telle situation, l’autorité n’a pas hésité à agir. Et 28 détenus se sont retrouvés devant le procureur pour de nouvelles accusations. Qu’est-ce qui s’est passé? Le 19 juin 2024, une altercation a eu lieu entre les gardes pénitentiaires et les détenus du camp pénal de liberté 6. Suite à une fouille quotidienne qui a viré en rixe, des vidéos, filmées par des prisonniers, ont été partagées sur les réseaux sociaux. Des images qui avaient choqué la toile, montrant certains détenus visiblement blessés témoignant de la violence infligée par des matons.

L’enquête, bouclée depuis le 27 juin par le commissariat de Grand Yoff

Les détenus avaient réclamé de meilleures conditions de traitement dans ce lieu de privation de liberté. Pour calmer la colère des incarcérés, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’était rendu sur les lieux. Finalement, la situation était sous contrôle. Mais, le garde des sceaux ne s’est pas contenté de visiter les lieux. Suite à la découverte de la centaine de téléphones portables trouvés dans les chambres ainsi que les cartes SIM et le chanvre indien, une enquête a été ouverte. Pour situer les responsabilités, elle a été confiée au commissariat de Grand-Yoff. Selon les informations de Seneweb, ladite enquête a été bouclée depuis le 27 juin 2024. Et un groupe de 28 détenus a été conduit devant le procureur de la République près le tribunal de Grande Instance (Tgi) de Dakar.
Détention et diffusion d’images et vidéos filmées en milieu carcéral, rébellion et introduction frauduleuse d’objets prohibés

Une litanie d’accusations est retenue contre ces détenus qui purgent déjà de longues peines. Ils sont tous poursuivis pour détention et diffusion d’images et vidéos filmées en milieu carcéral, rébellion et introduction frauduleuse d’objets prohibés. Le parquet a opté pour l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier est confié au Doyen des juges d’instruction. Lequel a inculpé les 28 détenus pour les faits visés avant de les placer, à nouveau, sous mandat de dépôt.

Avec Seneweb