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Vaccins : à Paris, Dakar va s’appuyer sur “son avance en matière de recherche” pour ”recueillir le maximum de fonds”

Le Sénégal va s’appuyer sur ‘’son avance en matière de recherche’’ lors du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, afin de recueillir le maximum de fonds pouvant l’aider à relancer sa production de vaccins, a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy.

“Je pense que le Sénégal va faire jouer cette avance-là, surtout dans les plaidoyers pour recueillir le maximum de fonds, pour enfin relancer sa production de vaccins “, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.

Il a rappelé à cet égard les “nombreux investissements dans l’infrastructure en matière de recherche pour le développement”.

“On a d’autres instituts comme l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), le laboratoire de santé publique (à Thiès). Il y a aussi la Direction des laboratoires nationale”, a-t-il énuméré.

Il rappelle que l’Institut Pasteur de Dakar, qui produit des vaccins pour un certain nombre de pays africains contre la fièvre jaune et la rougeole, a bénéficié, lors de la période de Covid-19, d’un soutien du gouvernement américain dans le cadre du projeta Madiba.

Le projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunization and Building Autonomy) vise à renforcer l’autonomie de l’Afrique en matière de vaccins, en tirant parti des nouvelles technologies, afin de contribuer à la réalisation de la vision audacieuse de l’Union africaine, qui souhaite fabriquer 60 % de ses vaccins sur le continent d’ici 2040.

“Je reste confiant qu’une bonne partie de l’argent qui sera mobilisé dans le cadre de la rencontre avec le GAVI va revenir à la production locale de vaccins au niveau du Sénégal”, a lancé Dr Ibrahima Sy.

Il a souligné que les fonds que le Gavi va mobiliser vont “aider un pays comme le Sénégal à avoir un accès à beaucoup de types de vaccins, surtout pour les enfants”. “C’est là où il va falloir mettre l’accent pour assurer une bonne immunisation de cette catégorie vulnérable de la population”, a insisté le Dr Sy.

Il estime que “cela permettra de réduire un peu les dépenses de santé, surtout dans un pays pauvre comme le Sénégal’’. “Si on n’a pas un système de santé capable parfois d’offrir des soins de qualité, c’est la vaccination qui va aider à prévenir un certain nombre de maladies pour avoir le moins de personnes malades”, soutient-il. Le ministre de la Santé pense aussi que la vaccination aidera “à avoir le moins de personnes à soigner”.

Il a rappelé que le Gavi, ‘’un partenaire de longue date du Sénégal, a eu à apporter énormément de soutien dans la vaccination, surtout des enfants de 0 à 14 ans”.