Kidira : révélations sur un meurtre maquillé en suicide
Le corps sans vie de Maïmouna Ly (18 ans) a été retrouvé le 16 avril dernier dans sa chambre. D’après L’Observateur, la défunte était pendue dans sa chambre à l’aide d’un foulard.
Les faits se sont produits au village de Nayé, à 3 km de Kidira. Avisés, les éléments de la Section de recherches (SR) de Tambacounda font les constats d’usage avant l’enlèvement du corps par les sapeurs pompiers.
Le quotidien d’information rapporte que la thèse du suicide sera très vite écartée par l’enquête surtout après les résultats de l’autopsie demandée par le Procureur local. Ceux-ci concluent à un homicide maquillé en pendaison.
Impliquées, la maman, D. Ly (39 ans), et la grand-mère et homonyme de la victime, 63 ans, ont été déférées mercredi au parquet du Tribunal de grande instance de Tamba. Il ressort des premiers éléments de l’enquête que Maïmouna Ly a été « sanctionnée » pour être nuitamment allée voir son copain.
En effet, avance la source, « aux environs de 21 heures, dans la nuit du 15 avril, la jeune Maïmouna s’est éclipsée en compagnie de sa cousine Fatoumata Ba dite Néné Gallé pour aller à la rencontre de son petit ami. Ce dernier, qui habite au village voisin de Bélé, l’attendait à proximité du poste de Santé. »
L’accompagnatrice s’éclipse peu après, laissant les tourtereaux seuls. Mais, une fois à la maison, elle découvre que les membres de leur famille s’étaient mis à leur recherche, poursuit L’Obs. Le journal explique que pour couvrir sa cousine, elle dira « n’avoir aucune idée où celle-ci se trouvait » avant de s’empresser de la contacter au téléphone pour lui demander de rentrer au plus vite.
Dans la foulée, Néné Gallé révèle à sa cousine que sa grand mère a menacé de « la battre à mort pour la sanctionner ».
La fugueuse prend alors congé de son copain vers 24 heures et emprunte une porte dérobée pour se faufiler dans les toilettes. Sa stratégie ne passe pas : « Sa maman qui n’a pas cru à ses allégations s’acharne violemment sur elle. »
Tirée des griffes de sa mère, la victime va rejoindre son homonyme dans sa chambre. C’était la veille de la découverte macabre.