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Non aux suspicions mal fondées sur le processus électoral !Par Ndiaga Sylla

Face à de multiple interpellations, je suis dans l’obligation de me démarquer de toutes suspicions mal fondées sur de supposés bureaux de vote fictifs. D’ailleurs, à quel camp une telle fausse allégation profiterait-elle ?

Pour rappel, notre modèle de gestion électorale, bien que perfectible, a montré ses preuves comme en atteste la réalisation de deux alternances démocratiques et pacifiques en 2000 puis en 2012.

Par-delà certains désaccords, méfiances et convulsions, ma conviction, fondée sur 25 années d’expériences pratiques à tous les niveaux du processus électoral, est que le Sénégal a la capable de garantir l’intégrité du scrutin du 24 mars 2024.

Voilà quelques éléments justificatifs de mon assertion :

  1. la compétence de l’administration électorale ;
  2. la remise de la liste des électeurs et de la carte électorale aux candidats ;
  3. le dispositif de contrôle et de supervision des acteurs institutionnels à travers les délégués de la Cour d’appel et la nomination de superviseurs et de contrôleurs de la CENA ;
  4. Le contrôle des opérations électorales par les candidats et leurs plénipotentiaires, représentants et mandataires et la faculté de formulation d’observations ;
  5. Le déploiement des observateurs nationaux et internationaux qui ont accès à tous les bureaux de vote ;
  6. L’affichage des résultats des bureaux de vote, dés leur proclamation ;
  7. La diffusion des résultats des bureaux de vote par les médias ;
  8. La remise d’une copie du procès-verbal au contrôleur de la CENA et à chaque représentant de candidat ;
  9. L’acheminement des procès-verbaux originaux par des personnages assermentés auprès des commissions départementales de recensement des votes (CDRV) au sein desquelles siègent les représentants des candidats ;
  10. La communication du plan de ramassage des PV à la CENA et aux plénipotentiaires des candidats ;
  11. La présence des représentants des candidats à la commission nationale de recensement des votes, leur accès à tous les procès-verbaux et à l’ensemble des pièces annexes (liste d’émargement, bulletins nuls, ordres de service…) ;
  12. La possibilité pour chaque candidat de former un recours en réclamation devant le Conseil constitutionnel.

Le Sénégal qui, par la force de l’autorité juridictionnelle, de l’engagement des forces vives et de l’alignement des autorités gouvernementales, est parvenu à poursuivre le processus électoral en vue de la présidentielle et a pacifié le déroulement de la campagne électorale grâce à la maturité de sa classe politique, relèvera le défi de l’organisation et de la transparence de l’élection.

Le Peuple sénégalais reste le meilleur régulateur du jeu politique. Dès lors, il fera un choix libre.

Vivent la République et la démocratie !

Que Dieu préserve le Sénégal !

Le 18 mars 2024

Ndiaga SYLLA, Expert électoral
Président du Dialogue Citoyen