Sénégal : Maurice Soudieck Dione salue la diligence avec laquelle le gouvernement a été mis en place
Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, salue la diligence avec laquelle le gouvernement a été mis en place. Pour lui, l’arrivé de Mankeur Ndiaye qui revient aux Affaires étrangères pourrait aider à redorer l’image du Sénégal qui a reçu un sacré coup ces derniers jours.
« Il faut peut-être saluer la diligence avec laquelle le gouvernement a été mis en place. Maintenant qu’il ait eu la réduction de la taille du gouvernement à un mois de la fin du mandat du président de la République en place, je pense que fondamentalement ça pas beaucoup d’intérêt, si on résonne en termes de gouvernance sobre ou vertueuse ou autre. Parce que ce sont des choses qu’on aurait pu faire depuis », a déclaré Maurice Soudieck Dione.
Par ailleurs, note l’enseignant-chercheur en sciences politiques : « Autre chose également le départ de Me Sidiki Kaba au ministère de l’Intérieur pour occuper le poste de Premier ministre, il était normal qu’il fût remplacé par quelqu’un d’autre. C’est dans cette perspective qu’on prend la nomination de M. Mactar Cissé qui a occupé de haute fonction, en tant que Directeur des Douanes, Ministre, directeur de cabinet du président de la République. Et donc il va être chargé de mener à terme le processus électoral avec l’administration de la direction générale des élections ».
Pour le cas de Mankeur Ndiaye, qui est nommé Ministre des affaires étrangères, M. Dione soutient : « Peut-être le Président a voulu changer de ministre des Affaires Étrangère. Parce que ces derniers temps, le Sénégal a été mis aux bancs des accusés, pointé du doigt, stigmatisé, et avec juste raison avec la communauté internationale. Parce que ce qui s’est passé est inacceptable. Il y a eu une atteinte grave et substantielle à la démocratie avec le report de l’élection de manière illégale et illégitime par décret à 10 heures de la campagne électorale. Ce qui fait que tous les partenaires ont demandé à ce que la démocratie sénégalaise soit sauvée, préservée et que le processus continue. Parce que cette rejet de la communauté internationale, de ce coup d’Etat constitutionnel qui a été perpétré, peut être c’est à cause de cela qu’on a voulu changer le ministre », livre t-il sur Sud Fm.