MEDICAMENTS VETERINAIRES SAISIS DANS LES MARCHES: Près de 2 tonnes détruites à Dougar
Comme à l’accoutumée, la Direction des services vétérinaires en partenariat avec l’UEMOA, procède, à la destruction des médicaments vétérinaires saisis au niveau des marchés. Pour cette année, Moutar Seydi Docteur, Chef du bureau de la pharmacie vétérinaire au niveau du ministère de l’Elevage avec son équipe ont confisqué presque deux tonnes soit une valeur financière estimée à plus de 10 000 millions. Comme prévu, ils ont fait, ce samedi dernier, au niveau du site situé à Dougar dans le département de Rufisque, une opération de destruction de ses médicaments saisis pour éviter le danger et les problèmes sanitaires vis-à-vis des populations.
« Aujourd’hui on est dans une opération de destruction des médicaments saisis lors des campagnes d’assainissement du marché du médicament vétérinaire au niveau du site situé à Dougar dans le département de Rufisque. Ses campagnes se déroulent habituellement chaque année avec l’appui de l’UEMOA ». C’est ce qu’a informé, ce samedi dernier, Docteur Moutar Seydi, Chef du bureau de la pharmacie vétérinaire au niveau du ministère de l’Elevage.
Dans ce cadre, Dr Seydi et son équipe ont sillonné les marchés hebdomadaires pour voir dans quelles conditions les médicaments sont détenus et vendus dans ses marchés.
Et qui permet, selon lui, de procéder à la saisie et à la destruction.
Ce qui fait que, dit-il, « aujourd’hui on est à la phase de destruction. On est accompagné des services d’hygiène et de l’environnement dans cet exercice ».
Au terme de la fouille, le Chef du bureau de la pharmacie vétérinaire au niveau du ministère de l’Elevage explique que les quantités saisies étaient estimées à 1 tonne 700 presque deux tonnes et la valeur financière est estimée à plus de 10 millions.
Il s’agit, stipule-t-il, des produits qui sont pour la plupart saisi dans les marchés hebdomadaires. « Comme je vous l’ai dit, on fait le tour des marchés chaque année, on appréhende les fossoyeurs, les vendeurs qui détiennent cela, on saisit leurs marchandises et on les traduit parfois en justice », Moutar Seydi.
Le plus grave, il se désole du fait que ce sont des produits qui ne sont pas bon à la consommation.
Afin d’écarter les consommateurs du danger, le point focal pour les produits vétérinaires lance un appel aux éleveurs et à la population globalement de ne pas utiliser ses types de produits.
Etant donné que, avertit-il, « c’est des produits qui ne sont pas bons parce que de par les expériences qu’on a eu à faire, on constate que ses produits n’ont aucun principe actif. Donc, leur utilisation ne peut entrainer que des problèmes ».
Concernant les problèmes sanitaires publiques avec la résistance aux antimicrobiens, M. Seydi constate actuellement qu’il y a que la plupart des gens qui sont aujourd’hui malades qui sont à l’hôpital.
« On les prescrit les bonnes molécules mais ses molécules ne parviennent pas à traiter leurs maladies parce que leur organisme est déjà sensibilisé par rapport à certains germes qui sont là qui sont déjà résistants à ses antibiotiques », détaille-t-il.
Et par ailleurs, conseille le vétérinaire, « c’est un appel qu’on lance à toute la population de ne pas s’approvisionner au niveau de ses marchés parallèles et de faire tout pour s’approcher des agents techniques d’élevages qui sont là, les docteurs vétérinaires et les pharmaciens qui peuvent les donner les conseils adéquats par rapport à l’usage des antibiotiques et s’il y a besoin de livrer ».
Soulignant tout en énumérant que « les saisons concernent pour la plupart une gamme large et variée constituée essentiellement d’anti parasitaires, d’antibiotiques, et des tripanocides et des vitamines. Parfois, même on trouve des vaccins et ce qui est aberrant et pas compréhensif ».
Pour les fossoyeurs, l’Inspecteur du médicament du Sénégal désigné par l’UEMOA indique que lui et son équipe appliquent la réglementation.
Parce que, clarifie-t-il, « c’est des choses qui sont passibles de peine allant de deux mois à 5 ans d’emprisonnement e d’une amende consistant de 200 000 francs CFA à 2 millions francs CFA. Le reste on les met en rapport avec le procureur qui assure les sanctions ».
Aissatou Mbène
COULIBALY