Affaire Hannibal Djim: » Il est temps que les autorités sénégalaises mettent fin aux arrestations arbitraires » (Amnesty)
Alors que sa demande de liberté provisoire a été rejetée, ce jeudi 09 novembre 2023, Hannibal Djim peut compter sur le soutien de Amnesty International. En effet, Seydi Gassama et Cie ont créé une pétition pour demander « aux autorités sénégalaises de libérer Hannibal Djim » .
Voici l’intégralité de la déclaration de Amnesty International !
« Arrêté en février 2023, Mouhamed Samba Djim alias « Hannibal Djim » est détenu depuis plus de 6 mois en attente d’un procès. Il est poursuivi pour avoir organisé des campagnes de financement participatif. Agissez maintenant pour demander sa libération immédiate.
Quel est le problème ?
Le 8 février 2023, les forces de sécurité sénégalaises ont arrêté Mouhamed à son domicile à Dakar (Sénégal). Mouhamed, dont la résidence habituelle se trouve au Québec, s’était rendu au Sénégal pour passer des vacances et célébrer son mariage. Il est en détention provisoire et poursuivi pour « financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves, complot contre l’autorité de l’État, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique ».
Mouhamed est un activiste politique connu sur les réseaux sociaux pour ses campagnes de collecte de fonds via la plateforme de financement participatif « Kopar Express ». C’est dans le cadre de campagnes de collecte de fonds en faveur du parti d’opposition PASTEF – Les patriotes qu’il a été ciblé, traqué, et arbitrairement arrêté.
Alors qu’il est en détention provisoire à la prison de Rebeuss à Dakar, Mouhamed, ingénieur en qualité, sécurité et environnement, voit ainsi son rêve de poursuivre son doctorat au Québec lui échapper. Avec d’autres détenus, il a été privé de droit de visite et n’a pu obtenir de voir sa famille qu’après 17 jours de grève de la faim et 5 jours passés au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar.
En tout, ce sont plus de 1000 personnes qui ont été ciblées, traquées puis arrêtées par les autorités sénégalaises en l’espace d’un an simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, de réunion pacifique ou pour leur lien présumé avec le parti d’opposition PASTEF – Les patriotes.
Il est temps que les autorités sénégalaises mettent fin aux arrestations arbitraires et cessent d’utiliser la détention provisoire pour punir des individus pour leur relation présumée avec un parti politique. »