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La Norvège prise en étau entre production d’hydrocarbures et transition énergétique

Production au plus haut depuis quinze ans, investissements et bénéfices records, l’industrie norvégienne du pétrole et du gaz ne s’est jamais aussi bien portée. Si les autorités anticipent déjà des années à venir encore meilleures, les organisations environnementales s’alarment de cette politique jusqu’au-boutiste de dépendance aux énergies fossiles.

« Nous travaillons à flux tendu depuis mars 2022. » Svein Kristiansen est satisfait. Découpage, soudage, pliage… Les machines de son entreprise de ferronnerie tournent à plein régime. Dans un grand entrepôt de la banlieue de Stavanger, la « capitale du pétrole » située au sud-ouest de la Norvège, ses employés fabriquent des supports de tuyauterie qui permettent de renforcer les plates-formes pétrolières. « Avec la guerre en Ukraine, nous avons eu soudainement beaucoup plus de boulot et il était urgent de le faire vite pour assurer la sécurité et la production des plates-formes », explique le patron de la société SMED. Svein Kristiansen a embauché une personne en 2022, trois en 2023 et est encore en recherche d’ouvriers pour assurer la continuité de la production. « Notre calendrier de commandes des deux prochaines années est déjà complet et nous sommes optimistes pour les années suivantes. » Son activité dépend de la santé du secteur de l’énergie, et la production de gaz et de pétrole en Norvège est à son plus haut depuis quinze ans.