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Présidentielle 2024: Le secteur privé national fera entendre sa voix…

Les rencontres décentralisées entre le conseil national du patronat ( CNP) et les entreprises du pôle nord ( Saint-Louis, Matam et Louga) ont démarré ce jeudi à la chambre de commerce de Saint-Louis en présence d’une foule impressionnante d’opérateurs économiques.
Pour le Président du Cnp, Baydi Agne rien ne sera plus comme avant et le secteur privé national entend rester au cœur des opérations.
Les candidats à la présidentielle doivent plutôt écouter les acteurs économiques d’autant qu’ils ne peuvent parler à leur place et le CNP est décidé à jouer sa partition pour faire entendre sa voix. En février 2024 et bien avant le scrutin, rien ne se fera sans le secteur privé national à en croire le patronat national.
Le secteur privé va écouter religieusement tous les candidats à la prochaine présidentielle mais devons nous attendre que les hommes politiques désireux de diriger le pays pensent pour nous afin de nous administrer des ordonnances ? Non a déclamé Baydi Agne.


Qui mieux que les riziers du nord peuvent parler de leurs problèmes spécifiques ?
Idem pour les acteurs de cette filière tomate actuellement fortement desarticulée alors qu’elle était bien intégrée auparavant.La mobilisation des acteurs du secteur privé est souhaitée car c’est le remède miracle pour l’atteinte des objectifs.
Mamadou Racine SY Vice-Président du CNP, Président du conseil national du tourisme et maire de Podor a abondé dans le même sens.Il a publiquement félicité le Président Baydi Agne pour son Leadership inspirant d’avoir pensé venir à la rencontre des producteurs du pôle nord avant les étapes prochaines du centre( Kaolack) du sud-est ( Tambacounda et Kédougou)et du sud ( Ziguinchor et Kolda).


Plusieurs préoccupations de l’heure ont été remises au goût du jour. Pour le BTP, les ouvriers de la sous-région contrôlent pratiquement les emplois. De même pour le tourisme la mise à niveau est à l’ordre du jour.
Le numérique a pour sa part besoin d’un écosystème favorable à son développement.
L’emploi des jeunes ne doit pas être traité isolément…
Autre urgence et non des moindres:le Sénégal doit s’industrialiser davantage surtout qu’ici, on importe tout même le plus petit bouton; ce n’est guère favorable à la création d’emplois.
Le Président de la chambre de commerce Saint Louis s’est rejoui du fait que le thème renvoie à la mise en œuvre des politiques locales, la territorialisation des politiques publiques afin d’assurer le développement des terroirs.
L’expertise du Cnp est attendue dans des domaines comme l’autosuffisance en riz ou encore l’impact environnemental de l’exploitation pétrolière sur l’environnement.
Le Patron de la chambre des métiers de Saint Louis a déploré le fait que les régions n’ont pas encore accès à la commande publique.

Le cours magistral du Gouverneur de Saint-Louis

Le Gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Samb reste optimiste en soutenant que le Sénégal ira de l’avant avec les heureuses perspectives qui se dessinent.
Mettre le curseur sur le développement économique de Saint-Louis est une priorité avec ces atouts considérables comme la superficie importante, la disponibilité des terres et de l’eau.
Mieux, la nouvelle vocation pétrolière et surtout gazière pour Saint-Louis permet de scruter un meilleur avenir.
Dans 2 ans au plus tard l’autoroute Dakar/ Saint-Louis sera fonctionnelle et il faut anticiper…
Les grandes entreprises du pays doivent être ensemble pour bien travailler…Le temps nous est compté.
Les entreprises nationales doivent travailler ensemble en oligopoles pour être puissantes.
À Saint-Louis le contexte particulier de l’exploitation du gaz dans 4 mois nous oblige à être prêts.
Qui va assurer la restauration de tous ces travailleurs ?
Qui va laver leurs habits ?
Qui va les héberger ( hôtellerie) se demande le Gouverneur.
Saint Louis n’est quasiment pas encore prête et il faut tirer le meilleur de cet écosystème du gaz.
Les investisseurs étrangers viennent en masse à Saint-Louis et les opportunités d’emplois sont multiples.
Les populations locales doivent donc apporter des réponses d’autant que des centaines de navires seront bientôt en rade dans la capitale du nord où actuellement un seul réceptif ne peut offrir 100 lits.
Il faut s’adapter d’urgence car les investisseurs risquent de venir avec des bateaux hôtels…un manque à gagner pour l’Entrepreneuriat local.
L’administration territoriale est prête à accompagner les entreprises nationales dans cette perspective.
À Saint-Louis ce sera plutôt du gaz qui sera exploité pas du pétrole.
Le Réseau gazier sénégalais RGS a été mis en place par l’Etat du Sénégal pour que le gaz profite d’abord aux Sénégalais.
Cest dans cette perspective que l’activité de la Centrale électrique de 250 mégawatts à Gandon garde tout son sens.
L’administration tend la main au secteur privé national et plusieurs entreprises étrangères de grands groupes frappent déjà aux portes de la zone nord.
La main d’œuvre locale doit être prête. Une grosse responsabilité pèse donc sur le secteur privé à en croire le chef de l’exécutif régional.
Saint-Louis, Louga et Matam doivent donc décoller.
Il faut réfléchir rapidement et surtout agir.
Un port sur la frange maritime nord sera bientôt édifié.
Idem pour les chemins de fer qui iront jusqu’à Matam les emprises étant déjà dégagées.
Le Capital humain est de qualité et il faut juste que les populations Sénégalaises soient prêtes à s’adapter harmonieusement à ce nouvel environnement économique