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Isoler ou « favoriser l’ouverture au monde » des détenus ? Le casse-tête de la radicalisation en prison

Entre 1 000 et 1 500 détenus sont considérés comme radicalisés. Au fil de ces dernières années, l’administration pénitentiaire a amélioré leur prise en charge, ce qui n’empêche pas des ratés. Ou des porosités, comme en témoignent les liens indirects du terroriste qui a assassiné Dominique Bernard avec un prisonnier à l’isolement.

Quelle était la véritable nature des conversations entre Maxime C., 32 ans, et Mohammed Mogouchkov, le terroriste islamiste qui a assassiné Dominique Bernard, professeur de Français dans un lycée d’Arras (Pas-de-Calais) le vendredi 13 octobre ? Pour l’instant, les enquêteurs en sont réduits à des conjectures. Maxime C. a joué un rôle dans la radicalisation du tueur présumé. Cependant, ils n’ont pas de conviction quant au lien avec le passage à l’acte. Mais parmi leurs certitudes : celle que les deux hommes ont été indirectement en contact, alors même que Maxime C., en provenance de Perpignan (Pyrénées-Orientales), était incarcéré depuis le 28 septembre à l’isolement dans l’Allier, ultime étape d’un « tour de France » pénitentiaire entamé il y a une dizaine d’années.