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L’Allemagne continuerait à importer du pétrole russe malgré les sanctions européennes

Selon une enquête de plusieurs médias allemands, dont le quotidien Süddeutsche Zeitung, l’Allemagne continuerait à importer du pétrole russe pour faire tourner la raffinerie qui alimente la capitale. Officiellement, le pétrole viendrait du Kazakhstan.

Depuis l’époque communiste, la raffinerie PCK de Schwedt, au nord-est de Berlin, est reliée à la Russie par l’oléoduc Droujba, le plus long pipe à pétrole du monde (4 000 km du sud-est de la Russie jusqu’au nord de l’Allemagne). La raffinerie est centrale pour Berlin, puisqu’elle approvisionne la capitale allemande en carburants et en kérosène. Elle est aussi le premier employeur de cette région défavorisée, à la frontière avec la Pologne, où l’extrême droite – qui critique les sanctions contre la Russie – ne cesse de progresser.

L’avenir de Schwedt est en question depuis le boycott du pétrole russe. La raffinerie, précisent les techniciens, ne peut fonctionner avec un autre type de pétrole que le brut russe. Face à ces enjeux, Berlin avait, un premier temps, obtenu de Bruxelles un allègement du boycott pesant sur le pétrole russe jusqu’en juin dernier.

Rien n’aurait changé depuis, selon les médias allemands, convaincus que l’Allemagne contourne depuis les sanctions européennes en assurant importer du brut du Kazakhstan. Et en empêchant les douanes d’exercer les contrôles prévus par les sanctions.