L’aide humanitaire ne devrait plus tarder à venir au secours de Gaza assiégée
L’aide humanitaire devrait commencer à entrer à Gaza ce jeudi 19 en fin de journée ou vendredi, le président américain Joe Biden a tenu à en assurer personnellement le chef de l’État égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Sur place, à Rafah, les poids lourds chargés d’aide se tiennent prêts à venir au secours des Gazaouis.
Seuls les journalistes des médias officiels et officieux égyptiens ainsi que ceux des chaînes arabes et « amies » sont admis à la frontière avec Gaza actuellement. Tous les autres journalistes se font refouler par une bonne douzaine de barrages sécuritaires allant du canal de Suez à l’Ouest à Gaza à l’Est. C’est le cas depuis des années, mais aujourd’hui les mesures sont plus draconiennes que jamais.
Israël continue de pilonner la bande de Gaza, où vivent 2,4 millions de Palestiniens plus que jamais en manque de produits de première nécessité. Et Gaza a un besoin urgent d’aide humanitaire, rappelle notre envoyé spécial à Jérusalem, Guilhem Delteil. Le ministre israélien de la Défense a déclaré mettre en place un « siège » du territoire, cessant les livraisons d’électricité, d’eau et de toute marchandise dans l’enclave palestinienne. L’unique centrale électrique est à l’arrêt depuis une semaine. L’accès à l’eau et la nourriture est compliqué. L’Organisation mondiale de la santé juge qu’une « catastrophe humanitaire » menace.
Signe de l’impatience des Gazaouis, quelques dizaines d’habitants se sont rassemblés ce matin devant le poste frontière de Rafah dans l’espoir de pouvoir sortir. Mais selon Joe Biden, l’accord porte sur l’entrée de camions dans l’enclave. Les Palestiniens ne devraient pas être autorisés à partir. Et le président américain a prévenu : en cas de détournement de l’aide par le Hamas, le poste frontière sera à nouveau fermé.
Plus de mille tonnes d’aide
Une centaine de poids lourds égyptiens chargés d’aide humanitaire de la vallée du Nil attendent depuis mercredi devant l’entrée du point de passage de Rafah, rapporte notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.