Niger: deux mois après le coup d’État, la situation politique et économique reste compliquée pour la junte
Le 26 juillet 2023, le président du Niger, Mohamed Bazoum, était renversé par un coup d’État militaire. Deux mois plus tard, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) s’est installé au pouvoir mais sa situation politique sur la scène internationale et économique sur la scène intérieure restent compliquées. Explications.
C’était il y a deux mois jour pour jour : les militaires prenaient le pouvoir à Niamey, le 26 juillet 2023. Un coup d’État au Niger aussitôt dénoncé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui imposait de lourdes sanctions économiques au pays.
Depuis, le régime a nommé un gouvernement dirigé par Ali Mahamane Lamine Zeine. La junte souhaite mettre en place une transition de 3 ans. Mais la situation politique reste compliquée.
Un pouvoir encore fragile
La junte a beau avoir remporté son bras de fer avec la France en obtenant le départ prochain de son ambassadeur et de ses 1 500 soldats, son pouvoir reste fragile.
La communauté internationale ne reconnaît toujours pas sa légitimité. Son représentant n’a pas pu s’exprimer la semaine passée à l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’ambassadeur de l’Union européenne à Niamey a répété la semaine dernière au Premier ministre nigérien qu’il ne lâcherait pas Mohamed Bazoum, le président renversé. Une ligne de fermeté partagée par la Cédéao, qui n’a pas encore formellement enterré l’idée d’une intervention militaire dans le pays.
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Celle-ci suscite visiblement toujours l’inquiétude des putschistes nigériens. Signe de cette crainte : des véhicules blindés sont régulièrement déployés sur les grands axes qui entourent la capitale nigérienne.