Karim Wade : Tout savoir sur son travail pour l’Émir du Qatar et son “deal” avec Macky Sall (Jeune Afrique)
A un peu plus de 5 mois, c’est encore le mystère autour de la date d’arrivée de Karim Wade au Sénégal. Exilé depuis 2016, le candidat déclaré à la prochaine présidentielle est devenu éligible en vertu de la nouvelle loi électorale fondée sur les conclusions du dialogue national. Mais Jeune Afrique a donné des détails sur la vie au Qatar de Wade-fils. Le journal indique qu’elle demeure elle aussi nimbée de mystère, recélant que « Karim Wade appartient à une équipe chargée de conseiller l’émirat en matière d’investissements. Il serait ainsi devenu un interlocuteur privilégié dans le cadre des investissements réalisés dans plusieurs pays d’Afrique par le fonds souverain qatari ».
Un homme de l’ombre introduit dans plusieurs capitales à travers le continent confie à Jeune Afrique que « l’intéressé aurait des échanges réguliers avec le président Macky Sall ». En vertu d’un mystérieux « protocole de Doha », qui n’a jamais été éclairci, ni par le PDS ni par l’entourage présidentiel, Karim Wade se serait engagé en 2016 – par médiateurs qataris interposés – à ne pas perturber la présidence du successeur d’Abdoulaye Wade au Palais de la République, entre-temps réélu dès le premier tour pour un mandat de cinq ans, ce qui impliquait qu’il se tienne à distance du pays et limite ses interventions sur les réseaux sociaux au strict minimum ».
« Dans une campagne présidentielle, quel que soit le parti, on a rarement affaire à un candidat idéal, analyse notre ancien cadre du PDS. Il s’agit le plus souvent d’un candidat de circonstance, dont les chances de succès dépendent en partie de son aptitude à se laisser façonner afin d’incarner un recours susceptible de convaincre les électeurs. »
S’il a depuis longtemps quitté les rangs du PDS, notre interlocuteur estime toutefois qu’en 2015, « la candidature de Karim Wade représentait une belle perspective ». Et laisse à penser, même s’il ne le dit pas explicitement, que cette option resterait porteuse, à moins de six mois de l’échéance. À la condition toutefois que l’intéressé se décide enfin à cesser de jouer l’arlésienne, écrit le journal panafricain.