Nucléaire: le Niger, un fournisseur d’uranium essentiel, mais plus incontournable
Alors que la France a commencé mardi 1er août l’évacuation de ses ressortissants qui souhaitent quitter le Niger, après le coup d’État, des filiales de plusieurs grandes entreprises françaises y sont implantées, notamment Véolia, Vinci, sans oublier Orano, ex-Areva, qui exploite plusieurs gisements d’uranium au nord-ouest du pays et n’a pas prévu d’interrompre ses activités. Si le Niger reste encore l’un des principaux fournisseurs de l’Union Européenne, ses exportations d’uranium sont de moins en moins incontournables tant pour la France et les Européens que pour Niamey.
Le Niger a perdu en 2021 le statut de premier fournisseur d’uranium de l’Union européenne (UE), dépassé par le Kazakhstan. D’après les chiffres d’Euratom, la Communauté européenne de l’énergie atomique, l’uranium nigérien représente tout de même encore un quart des importations européennes de ce combustible indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. Sur place, c’est la société française Orano (ex-Areva) qui se charge de l’extraction en partenariat avec les autorités locales.