Russie : le chef de Wagner toujours visé par une enquête, malgré la promesse du Kremlin
En dépit de la promesse d’abandonner les poursuites contre Prigojine, le fondateur et dirigeant de la milice privée, un enquêteur du bureau du procureur général de la Fédération de Russie reste chargé du dossier de rébellion armée.
L’enquête pénale pour rébellion armée ouverte en Russie contre le chef des Wagner Evgueni Prigojine, dans les premières heures de sa démonstration de force à Rostov-sur-le-Don vendredi, n’a pas été close, a affirmé une source au bureau du procureur général de la Fédération de Russie aux agences de presse russes, confirmant l’information publiée par Kommersant. « L’affaire n’est pas close, l’enquête se poursuit », affirme cette source.
Samedi, le bureau du procureur général indiquait que « le 23 juin 2023, le département des enquêtes du FSB de Russie a légalement et raisonnablement engagé une action pénale contre E.V. Prigojine en vertu de l’article 279 du Code pénal de la Fédération de Russie sur le fait d’organiser une rébellion armée ».
Sitôt un accord trouvé entre le cofondateur de la milice privée et le président de Biélorussie, Alexandre Loukachenko, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurait aux journalistes que l’action pénale allait être abandonnée. Cette forme d’amnistie faisait partie du bouquet de compromis offerts à Prigojine pour faire cesser sa tentative. À la suite de ces discussions avec Loukachenko, Prigojine a officiellement accepté de quitter Rostov-sur-le-Don et de renvoyer ses hommes dans leurs casernements.