Dr Cheikh Tidiane Dièye sur Ousmane Sonko : «Il souffre de voir que sa famille ne peut pas respirer…»
« Ousmane Sonko a la force de supporter l’injustice, l’arbitraire. Il comprend que tout ce qui lui arrive est un passage de sa vie. C’est d’ailleurs pourquoi il va bien actuellement». C’est l’avis du Dr Cheikh Tidiane Dièye, membre de la coalition Yewwi Askan Wi et de la plateforme des forces vives du Sénégal (F24).
Face au « Jury du dimanche » sur iRadio, il a affirmé que Sonko sait que demain sera meilleur. Il s’en sortira parce que cette injustice n’est pas durable.
Il poursuit d’ailleurs difficilement son propos, en affirmant que mentalement, Sonko «souffre de voir que sa famille ne peut pas respirer. Ses enfants, ses épouses et tous ceux qui sont proches et qui sont chez lui sont cloîtrés et on filtre les entrées et les sorties. Cela n’est pas acceptable. Il faudra que Macky Sall arrête ça».
Pour lui, tant que Sonko restera chez lui sans décision de justice, ce sera de l’arbitraire. «C’est comme une sorte d’enlèvement et de séquestration d’un opposant. C’est dans les pires régimes antidémocratiques qu’on voit ça. Cela ne doit pas arriver au Sénégal», dit-il.
D’ailleurs, ajoute le Dr Dièye, «le traumatisme que le leader du Pastef est en train de subir est écœurant». «Je le dénonce très fortement. Je suis outré, meurtri de constater le traitement qui est infligé à cet homme et qui ne repose sur aucun droit. C’est de l’arbitraire total, d’autant plus qu’il est assigné à résidence sans aucune décision de justice».
Dans la même veine, l’invité d’Aissatou Ndiathie dénonce l’assignation. «Je lisais quelques analyses comparées sur les définitions de l’assignation à résidence dans différents pays. À chaque fois, c’est clair, comme en France ou aux États-Unis. Mais quand vous lisez comment cela se passe dans les pays autoritaires, vous avez le sentiment très désagréable de retrouver le Sénégal. Parce que c’est comme s’il y a un pouvoir personnalisé avec un homme qui se fait appelé président de la République et qui a le droit de vie ou de mort sur son opposition, et qui peut dire que Sonko reste chez lui, sans aucun mandat. Il doit être encadré».
Selon le Dr Dièye, «l’essentiel, dans le contexte actuel, c’est de sauver Sonko face à un pouvoir qui pose des actes les uns après les autres pour démanteler la démocratie, démanteler tous les acquis, détruire l’État de droit».
Avec Seneweb