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L’Olympique de Marseille affronte l’Atlético Madrid mercredi soir à Lyon, en finale de Ligue Europa. L’OM tentera de décrocher un nouveau sacre en coupe d’Europe, vingt-cinq ans après son titre européen en Ligue des champions.

Le grand jour est arrivé pour l’Olympique de Marseille et ses supporteurs qui, vingt-cinq ans après le triomphe du club en Ligue des champions, retrouvent le goût d’une finale européenne. Pour cette finale de Ligue Europa, mercredi 16 mai, à 20h45 à Lyon, l’OM n’est pas favori face à l’Atlético Madrid, mais mise sur son inépuisable énergie collective pour remporter un second trophée continental.

Laisser le rôle du favori à l’Atlético permet de filtrer un peu de l’énorme pression. Tous les Marseillais ont répété que les hommes de Diego Simeone, habitués des joutes continentales, étaient plus forts, mais tous aussi ont promis de tout faire pour soulever enfin un trophée européen.

Rudi Garcia reconnaît que « l’expérience est du côté de l’Atlético [Madrid, mais] sur un match tout semble plus possible ».
L’entraîneur de l’Atlético, lui, ne veut pas parler de favori. « Marseille est une équipe dangereuse à tous les niveaux de l’attaque et notamment sur les phases arrêtées, prévient Diego Simeone. Ils peuvent attaquer des deux côtés, avec des latéraux offensifs. Il y a une sorte de rythme qu’ils peuvent imposer sur le jeu de tête et les phases arrêtées. C’est une équipe bien préparée, l’entraîneur a bien travaillé, il faut s’attendre à un match intense ».

Hormis le titre de 1993 face à l’AC Milan, les finales européennes n’ont pas vraiment réussi jusqu’ici à l’OM. Le club phocéen en a joué quatre et n’en a gagné qu’une. En 1991 il avait laissée échapper le titre de champion d’Europe au profit de l’Étoile Rouge de Belgrade. Et en C3, Marseille s’est déjà pris deux fois les pieds dans le tapis rouge de la finale : contre Parme (3-0) en 1999, et contre Valence (2-0) en 2004.

L’OM compte sur Payet et Thauvin

Le tableau est similaire pour l’Atlético. Il a certes remporté la deuxième édition de la Coupe des coupes, en 1962, puis deux C3, en 2010 et en 2012 ; mais a perdu aussi deux finales de C2, dont une, déjà à Lyon, 3-0 contre le Dynamo Kiev, en 1986 (l’autre remontant à 1963), et ses trois finales de C1 (1974, 2014 et 2016), à chaque fois d’un rien.

Pour briser la malédiction, l’OM compte beaucoup sur son meneur de jeu, Dimitri Payet, dans une forme éblouissante depuis quelques mois, meilleur passeur d’Europe avec ses 22 passes décisives toutes compétitions confondues.

Le capitaine sera secondé par Florian Thauvin, le meilleur buteur de l’OM (27 buts cette saison) et par le trio de lieutenants cadres qui ont déjà gagné une coupe d’Europe : Luiz Gustavo (C1 2013 avec le Bayern Munich), Adil Rami (C3 2016 avec Séville) et Rolando (C3 2011 avec le FC Porto), si le Portugais est remis de sa blessure à un mollet.

Les deux équipes se ressemblent, car l’Atlético s’en remet aussi à un collectif très rodé et un international français, Antoine Griezmann. Le duo que forme « Grizzy » avec le tank Diego Costa reste le danger N.1 pour Marseille.

Cette finale suscite l’inquiétude sur le plan de la sécurité, car depuis un mois et la perspective de disputer un trophée européen dans le stade de leur grand rival, les supporters marseillais chantent qu’ils vont « tout casser chez » le président de l’OL, Jean-Michel Aulas

Les forces de l’ordre ont prévu un dispositif exceptionnel, car en plus de la rivalité OM-OL, il y a un contentieux vieux de dix ans et d’un match de C1 2008 entre Marseille et l’Atlético.

Avec AFP