Violences à Sainte-Soline : « Aucune responsabilité ne sera ni éludée, ni bradée »
Quatre procédures distinctes ont été ouvertes par le parquet de Rennes afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ont été grièvement blessés quatre manifestants contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres. Le résultat de l’enquête ne sera pas connu avant plusieurs mois.
Si l’État est le seul à disposer de la force légitime, son usage « n’est naturellement pas, dans une démocratie, absolu mais encadré et conditionné par la loi ». C’est ce qu’a tenu à rappeler le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, en préambule de sa conférence de presse ce mardi après-midi. En tant que juridiction spécialisée en matière militaire, c’est en effet le parquet de la capitale bretonne qui est désormais en charge des enquêtes concernant les blessures graves subies par quatre manifestants le 25 mars lors des événements de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où la manifestation contre les mégabassines avait dégénéré en violents affrontements.
Le premier blessé grave, né en 1990, souffre d’un traumatisme crânien grave et son pronostic vital est toujours engagé. Alors que le journal Libération parle d’une blessure vraisemblablement liée à une grenade lacrymogène, il ne s’agit aujourd’hui que d’une « hypothèse de travail », selon le procureur. La seconde victime, née en 1988, est sortie du coma. Lors de son hospitalisation, un objet artisanal « se présentant sous la forme d’un artifice » a été retrouvé sur elle. Il va être expertisé. Leurs familles ont déposé plainte pour tentative de meurtre.